L’Entente de Sétif disputera, le 1er mai prochain, sa 7e finale de coupe d’Algérie, après avoir battu, mercredi soir au stade du 8 Mai 1945, en demi-finale de l’épreuve, l’ASO Chlef sur le score de 3 buts à 1 (mi-temps 1-0).
Dans un stade archicomble qui a renoué avec l’ambiance des grands jours, l’Entente, déterminée à souhait, aura réussi à saisir sa chance face à une équipe chélifienne qui s’est bien battue avant de céder, à 5’ de la fin du match, victime d’un contre meurtrier, orchestré par Hadj Aïssa et Hemani et ponctué par Djediat.
Pourtant, à l’entame de la rencontre, les hommes de Slimani ne se laissent pas impressionner et entendent bien se faire respecter en se portant vers l’attaque, comptant sur la vivacité de Soudani qui se fait contrer in extremis par Laïfaoui à la suite d’une incursion sur le côté gauche (4’). Les sétifiens parviennent toutefois, forts de leur « métier », à tempérer les ardeurs chélifiennes avant de manquer de peu d’ouvrir le score à la 15’ par Delhoum qui se fait souffler le ballon par Mekioui à la suite d’un centre de Hemani.
Un répit, cependant, de courte durée, puisque moins de 2’ après, à la suite d’une faute sur Lemmouchia, à 22 m des buts de Gaouaoui, Feham Bouazza fait valoir ses talents d’artificier en mettant le cuir hors de portée de Lounès Gaouaoui (17’).
L’ouverture du score a pour effet immédiat de « fouetter » les camarades du capitaine Zaoui qui se ruent vers les bois de l’autre gardien international, Chaouchi, offrant des boulevards aux sétifiens qui ratent de peu le KO par Hadj Aissa, d’abord à la 18’ lorsqu’il ignore la paire Hemani – Delhoum, complètement esseulée, pour mettre le ballon à côté, puis à la 22’ qui voit Gaouaoui repousser des deux poings une frappe surpuissante du n° 10 sétifien.
Dès lors, les « rouge et blanc » de Chlef choisissent de se calmer, histoire de ne pas trop s’exposer en attendant les « citrons », tandis que les sétifiens optent pour le renforcement de l’entrejeu, guettant la moindre opportunité d’enclencher des contres, ce qui a pour effet « d’endormir » un peu le match jusqu’à ce que l’arbitre, M. Amalou, ne renvoie tout le monde aux vestiaires.
A la reprise, les chélifiens, profitant du surcroît de tonus donné à leur milieu de terrain par l’entrée en jeu de Sidibé (remplaçant de Mekioui), tentent de faire le siège des bois de Chaouchi, contraignant le keeper sétifien à une sortie autoritaire devant Soudani (46’) puis à un arrêt compliqué sur un tir de ce même Sidibé (68’), mais s’exposent en même temps aux contre-attaques sétifiennes dont une permet à Nabil Hemani de doubler la mise à la suite d’un centre précis de Yekhlef (68’).
Les jeux sont-ils faits pour autant ? Pas si sûr, puisqu’à la 76’, si Chaouchi justifie son statut de grand gardien en déviant en corner un tir à bout portant de Hadji, il ne pourra rien sur le corner qui suit, Gharbi parvenant à couper d’une tête décroisée, au premier poteau, la trajectoire du tir en coin pour redonner espoir à son équipe.
A 2 à 1, en effet, l’espoir était désormais permis pour l’ASO. Un espoir qui sera entretenu jusqu’à cette fatidique 85’ qui verra l’ESS mener un énième contre qui permettra à Hemani, parti à la limite du hors-jeu, de foncer vers Gaouaoui avant de profiter du soutien de Djediat à qui il offre le 3e but de l’ESS.
Un réalisation « assassine » qui sonne le glas pour une équipe chélifienne valeureuse, combative, talentueuse, aussi, mais qui aura été victime d’une Entente sétifienne farouchement décidée à disputer, 20 ans après, sa 7e finale de coupe d’Algérie.
