Lent redémarrage après l’aïd, l’Algérie tourne au ralenti

Lent redémarrage après l’aïd, l’Algérie tourne au ralenti
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Des administrations publiques partiellement désertées et nombre de commerces de proximité sont restés fermés le quatrième jour après l’Aïd.

En ce dimanche, quatrième jour après l’Aïd, certaines administrations publiques, dites de proximité, se sont caractérisées par un lent, très lent re-démarrage de leurs activités courantes. En témoigne, si besoin est, le nombre restreint des employés derrière les guichets d’accueil. Cette désertion ne peut s’expliquer que par la complaisance de certains responsables.

De nombreux commerces sont de leur côté, restés fermés hier dimanche. L’importante main-d’oeuvre qui anime les commerces et moult administrations, a ainsi, comme chaque fois après chaque fête nationale ou religieuse et surtout les deux Aïd, fait défaut derrière les comptoirs de divers commerces, même de première nécessité, tout comme derrière les guichets de certaines administrations publiques. Profitant outre mesure du long week-end de trois jours combiné avec l’Aïd, les employés résidant hors de la capitale et à l’extérieur des grandes villes du pays étaient absents ou sont, pour le moins, arrivés bien en retard à leurs postes de travail. Même les transports privés n’ont pas été réguliers au rendez-vous hier matin dans les stations, ou agences comme appelées actuellement, pour transporter à l’heure la population active qui a, selon les cas, fait le pied de grue devant plusieurs arrêts de la ville.

Tout marche au ralenti. Laborieuse donc est cette reprise qui ne diffère guère des autres années en pareille époque. Après la léthargie, voire le coma politique et diplomatique qui a enserré les cadres du pays dans leur carcan habituel oserions-nous dire, hormis les visites marathon effectuées par le Premier ministre Abdelmalek Sellal à travers différentes wilayas du pays, c’est ce rythme de travail qui prend grand peine malgré tout à redémarrer. Par exemple, c’est même avec un air surpris que le préposé à l’état civil d’une APC vous reçoit comme un intrus, en ce jour, à pareil moment. Lui qui aspirait à continuer sa longue inertie ramadhanesque, voilà qu’on le perturbe dans sa léthargie sereine où il s’est installé ou plutôt avachi. Il vous dévisage d’un air interrogatif, analyse minutieusement avec un zèle simulé la simple demande que vous faites, souvent verbale, d’un document administratif quelconque. Il se lève nonchalamment comme pour aller effectuer une vérification, revient plusieurs minutes plus tard, et après avoir maugréé contre les pouvoirs publics et les maigres émoluments perçus, il repose les mêmes questions énoncées auparavant avant d’inviter (encore une fois) sous forme d’admonestation et souvent avec force gestes, le citoyen à patienter un moment. Le Ramadhan nous a épuisés, lessivés physiquement et matériellement parlant aussi en pensant aux bourses aujourd’hui réduites à leur plus simple expression, soit un simple contenant désespérément vide et à sec…sans espoir immédiat de «remplissage» vu que la paie du mois d’août n’est pas pour demain. Cette lamentation on la retrouve dans toutes les bouches aux lèvres encore boursouflées par un café souvent bien dosé mais qui n’arrive pas à réveiller notre bonhomme de la longue «sieste» du Ramadhan. Pour ce qui est matériel, le vieil adage ne dit-il pas «Après la fête, on se gratte la tête». Oui, on se gratte la tête en se demandant comment faire face aux multiples dépenses futures qui pointent déjà du nez après ce passage pendant le Ramadhan au «hammam» poings liés et bourses tourmentées. En effet, se profile déjà à un horizon tout proche, la rentrée scolaire avec son lot incontournable de dépenses contraignantes en effets scolaires et en vêtements neufs pour ceux qui n’auront pas mis les achats neufs de l’Aïd de leurs enfants dans l’armoire pour les réutiliser comme tels à la rentrée scolaire.

LG Algérie