L’enquête sur l’assassinat de Tounsi bouclée

L’enquête sur l’assassinat de Tounsi bouclée

Après plus de 4 mois d’enquête, le juge d’instruction près le tribunal de Bab El-Oued vient de boucler l’enquête judiciaire dans l’affaire de l’assassinat du DGSN, le défunt colonel Ali Tounsi, apprend-on de source judiciaire proche du dossier.

Le dossier de l’enquête sera transmis mercredi à la chambre d’accusation près de la cour d’Alger qui qualifiera les accusations contre le présumé assassin Chouaïb Oultache, ex-directeur de l’unité aérienne de la police, avant de le transférer au tribunal criminel.

L’affaire serait programmée ensuite, selon toujours notre source, à la dernière session criminelle de l’année en cours, soit la fin de cette année. La famille du défunt Tounsi s’est constituée partie civile. Les règles ont été respectées tout au long de la procédure, ajoute notre source, “le dossier est argumenté par plusieurs rapports, l’expertise psychiatrique et le rapport de la Police judiciaire sur l’expertise balistique de l’arme du crime et aussi le PV de la reconstitution des faits en plus du rapport de l’autopsie”. Le juge d’instruction a également auditionné plusieurs cadres de la DGSN présents lors des faits à savoir le secrétaire du défunt, le chef de sûreté de wilaya d’Alger et le DAG comme “témoins”. Le colonel Oultache a été auditionné pour la dernière fois mercredi dernier avant que l’enquête ne soit bouclée.

L’assassin présumé, selon ses avocats présents, a affirmé durant la reconstitution des faits, avoir tiré quatre balles en direction du côté droit du thorax de Tounsi avec son revolver P 38 Smith & Wesson, mais rien d’autre n’a filtré sur le mobile du crime. Oultache serait, selon le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation. Pour rappel, le colonel Tounsi a été assassiné dans son bureau à la DGSN le 25 février passé par le colonel Oultache qui a été blessé lui-même par des policiers en voulant le maîtriser. Un communiqué du ministère de l’Intérieur avait affirmé à l’époque que ce dernier a commis son acte dans un “moment de démence”. Il est détenu actuellement à la prison de Serkadji.