Placé samedi 30 avril en garde à vue par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête sur la mort du professeur Ahmed Keroumi, Farid Aït Ali, militant du MDS à Oran, a été libéré lundi 02 mai en début d’après-midi, a appris DNA auprès d’une source locale du parti.
Cadre à la Sonatrach, Farid Aït Ali, été entendu par la police judiciaire au même titre que quatre autres militants du MDS d’Oran. Leur point commun à ce stade de l’enquête : ils disposaient d’un double de clés du local ou le corps de feu Keroumi a été retrouvé mort le 23 avril dernier.
Contrairement à ses collègues qui ont été entendus avant d’être libérés quelques heures plus tard, Farid Aït Ali a été placé par la police judiciaire en garde à vue.
Interrogé si la police judicaire a retenu des griefs contre son collègue, un responsable du MDS s’est contenté de dire qu’il s’agit d’une « simple procédure ».
Enseignant universitaire, militant du MDS et animateur de la coordination pour le changement et la démocratie (CNCD) Oran, Ahmed Keroumi, âgé de 53 ans, a été découvert le 23 avril dernier sans vie au siège du MDS, cinq jours après sa disparition
La mort de ce militant continue de susciter de multiples interrogations. Jeudi dernier, la police a empêché une marche silencieuse en hommage à feu Keroumi à Oran. Les manifestants, membres du MDS et de la société civile, avaient dénoncé le mutisme des autorités judiciaires sur cette affaire.
Frank La Rue, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la liberté d’opinion et d’expression, qui a séjournée en Algérie du 10 au 17 avril 2011, à l’invitation du gouvernement algérien, avait exprimé mercredi 27 avril sa « profonde indignation et tristesse au sujet du meurtre d’un activiste politique qu’il avait rencontré lors d’une récente visite en Algérie.»