Il s’agit d’une enquête parlementaire «extrêmement pertinente»
Le président de l’APN s’était engagé à transmettre le rapport de la commission au pouvoir judiciaire.
Les barons de l’huile et du sucre seront-ils inquiétés? C’est du moins ce qu’espère l’homme de la rue après la clôture des travaux de la Commission d’enquête parlementaire sur la pénurie du sucre et de l’huile et la hausse de leurs prix sur le marché ayant entraîné des graves émeutes en janvier dernier. En effet, le rapport final de cette commission a été élaboré. Il devait en principe être remis hier au président de l’Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, qui décidera des suites à donner. Que fera donc Ziari de ce rapport?
Dans un précédent entretien accordé à L’Expression, le président de l’APN s’était engagé à transmettre le rapport de la commission au pouvoir judiciaire. Il avait également assuré qu’il «fera tout pour que les conclusions de cette commission soient rendues publiques et elle se fera dans toute la transparence possible». Plus récemment, Abdelaziz Ziari était allé plus loin en annonçant que l’enquête sera suivie d’effet.
«Il n’y a pas de doute. Cela dépendra simplement de l’identification des causes et où se situeront, en ce moment, les mesures qui doivent être prises», avait-il souligné. Selon lui, il s’agit d’une enquête parlementaire «extrêmement pertinente». Les résultats de ce rapport sont donc attendus avec impatience, surtout que la commission pourrait avec ce rapport mettre à nu les pratiques malsaines de certains barons qui profitent de la détresse du peuple. L’importance de ce rapport est encore plus grande quand on sait que ces pratiques ont failli déstabiliser le pays au mois de janvier dernier.
Néanmoins, il faut juste espérer que des suites seront données à ce rapport et que les résultats seront donnés dans les plus brefs délais. Pour rappel, cette commission d’enquête s´est attelée à enquêter sur les dysfonctionnements ayant marqué le marché national et provoqué la hausse des prix de l´huile et du sucre à l´origine de manifestations de janvier dernier. Les membres de la commission ont eu à demander des éclaircissements aux différents secteurs impliqués, à l’image des ministères de l´Agriculture, du Commerce et des Finances.
Le gouvernement a pris des mesures pour stabiliser les prix de ces produits en finançant les importateurs afin de compenser le différentiel.
Sucre et huile ne sont pas les seuls produits à avoir connu des perturbations dans leur disponibilité sur le marché. Le lait n’a pas été épargné. Il ne serait pas inutile d’oeuvrer à déterminer les tenants et aboutissants de la crise.
Pour y parvenir, des investigations ont été menées avec toutes les parties concernées, à commencer par les producteurs, les distributeurs, les importateurs de la poudre de lait et les vendeurs.
