Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, a indiqué mercredi à Alger que l’enquête se poursuivait avec l’individu qui se trouvait avec le terroriste « Abaaoud » qui est impliqué dans les attentats perpétrés en novembre 2015 à Paris, précisant que le concerné était en détention préventive.
Dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale (APN), le Garde des Sceaux a précisé les procédures ayant accompagné l’enquête avec l’individu qui se trouvait avec le terroriste « Abaaoud », soulignant que l’affaire concernait « un individu qui a fait l’objet d’une enquête à la cour de Béjaïa et qui a été placé en détention préventive ».
Il a ajouté que « suite à la diffusion par une chaîne étrangère d’une photo montrant le terroriste Abaaoud, qui est impliqué dans les attentats de novembre 2015 à Paris, il s’est avéré qu’un autre individu se trouvait avec ce terroriste ».
« Les investigations préliminaires ont permis de dégager des éléments d’identification de l’individu qui était en compagnie du terroriste apparu sur la photo », a fait savoir le ministre indiquant que le parquet avait ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Sur la base de ces éléments « probants », l’intéressé a été convoqué et entendu par le juge d’instruction puis placé en détention préventive, a ajouté le ministre précisant qu’il s’agissait d’un ressortissant algérien établi à Bruxelles qui est rentré normalement au territoire national le 9 février dernier.
Le prévenu est placé en détention préventive sur ordre du juge d’instruction et l’enquête se poursuit, a-t-il poursuivi.
M. Louh a rappelé que les premières investigations et l’exploitation de la photo étaient menées par la police judiciaire sur injonction du parquet et après expertise de la photo en question par le laboratoire scientifique de la gendarmerie nationale de Bouchaoui.
Le Garde des Sceaux a également rappelé que le procureur général près la cour de Constantine avait sollicité l’obtention du dossier de procédure pour confier l’affaire au pôle pénal de Constantine, spécialisé dans les affaires de terrorisme.
Le ministre a enfin assuré que l’enquête se poursuivra laissant entendre qu’il y « aura sans doute recours à la coopération avec certains pays dans le cadre d’accords internationaux ou bilatéraux sur cette affaire ».