L’énorme dette de la Sécu algérienne

L’énorme dette de la Sécu algérienne

La Sécurité sociale algérienne doit 600 millions d’euros à la France.

Le cas de Manil, 8 mois, a alerté les autorités françaises. Ce bébé algérien doit absolument subir une greffe de moelle osseuse en France, car son pays n’est pas assez équipé pour réaliser l’opération. Sauf qu’aucun hôpital français n’accepte pour l’instant l’opération tant qu’un différence financier avec l’Algérie ne sera pas réglé. Et pour cause : selon les informations révélées par Europe 1, la Sécurité sociale algérienne, qui est censée prendre en charge l’opération, a accumulé une dette considérable en France : un pointage précis réalisé par les autorités françaises révèle que le montant de l’ardoise s’élève à 600 millions d’euros.

L’Algérie doit donc à la France 10% du déficit annuel de l’assurance maladie, qui s’élève à 6 milliards d’euros. Jusqu’ici, la règle était que les hôpitaux français et l’assurance maladie avancent les frais d’opérations des patients algériens. Une fois l’opération réalisée, celle-ci était refacturée à la Sécurité sociale algérienne.

Pas de visa médical pour Manil

Mais l’Algérie ne rembourse pas ses dettes. C’est pourquoi, dans le cas de Manil, les hôpitaux français réclament aujourd’hui un minimum de garanties à l’Algérie avant de réaliser l’opération. Cette greffe de moelle osseuse, qui pourrait sauver l’enfant, coût environ 200.000 euros. L’Algérie semble consciente du problème : aucune demande officielle de visa médical n’a encore été engagée pour le bébé.

En l’absence de visa médical, certains Algériens viennent cependant en France avec un visa touristique. Ils se présentent alors aux urgences où, en France, on ne refuse personne. Après l’opération, nombreux sont ceux qui repartent sans régler la facture. De quoi expliquer aussi en partie la dette énorme de 600 millions d’euros.