L’entreprise nationale de l’industrie de l’électroménager (ENIEM) sera érigée en groupe constitué de son complexe d’appareils électroménagers de Oued Aissi et de ses deux filiales de sanitaire de Khemis Miliana ( Ain Defla), de lampes à Mohammadia (Mascara) appelées à changer de statut pour devenir des unités ainsi que cinq autres entreprises nationales dont Sonaric (Boumerdes) et Domelec (Khenchela) a appris AlgériePlus de sources syndicales.
La décision a été prise par le gouvernement au lendemain de l’effacement des dettes de l’ENIEM en fin d’année 2010 qui étaient de l’ordre de 16 milliards de dinars. » La bonne santé » de l’ENIEM enregistrée depuis que l’entreprise s’est débarrassée de ce lourd fardeau de créances a poussé le gouvernement à lui rattacher d’autres entreprises pour ne former qu’un seul groupe qui se spécialisera dans la fabrication des appareils domestiques.
Néanmoins, le syndicat des travailleurs de l’ENIEM affilié à l’UGTA s’oppose dores et déjà à cette décision. Et un conflit se profile à l’horizon autour de cette question entre ce syndicat et les pouvoirs publics. Pour les syndicalistes de l’ENIEM, il est inconcevable de revenir à l’ancien schéma de fonctionnement des entreprises publiques, c’est-à-dire la centralisation, après avoir préconisé la décentralisation. Pour eux, la gestion des affaires d’une petite unité pose problème alors que dire quand il s’agira de gérer à des centaines de kilomètres de distance.