L’EN sans médecin-chef en Espagne !

L’EN sans médecin-chef en Espagne !
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Depuis qu’il est président de la FAF, Raouraoua a toujours tenu à ce qu’il y ait un médecin-chef pour chapeauter le staff médical. Ça ne sera pas le cas cette fois-ci, puisque ni le docteur Chalabi ni même son confrère, l’Allemand Schubert, ne seront du voyage à Cartagena, lieu du stage de l’équipe nationale.

Jamais depuis l’avènement de Raouraoua, l’équipe nationale n’est restée sans médecin-chef. Lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations, qui s’est déroulée en Angola, c’était l’Allemand, Schubert, qui a chapeauté le staff médical de l’équipe nationale, avant que la FAF ne mette un terme à son contrat, à la suite de la gestion catastrophique du dossier Meghni. Après lui, vint le tour du docteur Hakim Chalabi de prendre les commandes. Le médecin d’Aspetar a eu à gérer plusieurs dossiers délicats, comme celui de Mourad Meghni (c’est lui qui avait pris la fameuse décision de le priver de la Coupe du monde). Il s’est retiré sans faire de bruit, juste après la Coupe du monde 2010. Depuis, ce poste est resté vacant.

Boughelali pourrait assurer l’intérim, mais…

Pour pallier l’absence d’un vrai spécialiste en médecine du sport, Raouraoua comptera sur l’orthopédiste Mohamed Boughelali. Ce dernier est depuis des années le médecin de l’équipe nationale. Exerçant depuis longtemps au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj, Boughelali a acquis une grande expérience. Malgré ses compétences, et c’est important de le signaler, jamais la FAF ne lui a fait confiance lors des grands rendez-vous. Parce que la fonction d’orthopédiste et de médecin du sport sont deux choses différentes, Mohamed Raouraoua lui a toujours imposé quelqu’un pour chapeauter son équipe et prendre les grandes décisions. Il y avait d’abord l’Allemand Schubert (CAN 2010), puis, le Dr Hakim Chalabi (CM 2010). La nécessité d’un vrai chef, capable de prendre des décisions et de trancher quand c’est nécessaire, comme ce fut le cas pour Antar Yahia et Meghni lors des précédentes compétitions, devrait pousser la FAF à faire appel à quelqu’un pour assurer cette fonction, sauf si les responsables de la FAF décident cette fois-ci de faire confiance à Boughelali.

Rappelons-nous du cas Belkalem…

Face à cette situation, on se pose des questions. Que fera Benchikha en cas de blessure grave de l’un de ses éléments lors du stage en Espagne ? Va-t-il faire confiance au jugement de Boughelali ? Ou encore, le staff médical, qui fera le voyage en Espagne, et qui serait en principe composé de Boughelali et de quelques kinés, sera-t-il en mesure d’accomplir cette mission, lui qui a toujours assuré les petites tâches et recevait les ordres de Chalabi ou de Schubert ? On aura les réponses à ces questions après la fin du stage de Cartagena. Rappelons-nous du cas de Saïd Belkalem. Le joueur de la JSK était blessé avant même d’aller au Soudan prendre part au CHAN. En l’absence d’une grande compétence capable de lire avec exactitude l’image médicale pour déterminer la nature et la gravité de sa blessure, le joueur kabyle a été contraint de prendre part aux entraînements, et même de participer à un match, alors qu’il devait aller se soigner ou se faire opérer. Il a aggravé sa blessure au point de déclarer forfait pour le reste de la saison. Le Dr Yekdah, alors médecin des A’, avait déclaré qu’il n’y était pour rien dans cette décision. Le «Général», de son côté, avait rejeté toute la responsabilité sur le staff médical de son club, la JSK. Benchikha, qui a vécu cette situation, ne souhaite certainement pas que ça se reproduise avec l’un de ses joueurs. Pour ce faire, il faut qu’il soit rassuré et les joueurs de l’équipe nationale également.

A. B.