l’EN : l’Algérie si près, si loin

l’EN : l’Algérie si près, si loin

L’Algérie a été renversée par la Belgique (2-1), mardi à Belo Horizonte, pour son entrée en lice dans le Mondial brésilien. Réalistes en première période et devants grâce à un penalty de Feghouli, les Fennecs ont finalement craqué en fin de match, la faute aux réalisations de Fellaini et Mertens.

Vahid Halilhodzic avait énoncé les conditions d’un « exploit » : « Il faudra de la réussite, du réalisme offensif ». Autant d’ingrédients qui ont permis à l’Algérie de croire à un premier succès en Coupe du monde depuis trente-deux ans durant une bonne heure, mardi à Belo Horizonte. A l’arrivée, les Fennecs doivent se contenter de leur premier but dans la plus belle des compétitions depuis 1986. La faute à la bonne fin de match réalisée par la Belgique, qui a renversé la vapeur dans les vingt dernières minutes pour faire honneur sur le tard à son statut de favorite du groupe H.

L’Algérie a pourtant un mérite : celui d’avoir mis à mal la hype qui accompagne les Diables Rouges, présentés comme des outsiders du tournoi brésilien grâce à une génération dorée incarnée par Eden Hazard, Thibaut Courtois et Vincent Kompany. Attendue à la fête, la Belgique a déçu. Et il a fallu que Marouane Fellaini entre en jeu (65e) pour retrouver un semblant de jeu léché du côté belge. Le milieu de terrain de Manchester United a en effet complètement relancé les siens en prolongeant de la tête un centre de Kevin De Bruyne (1-1, 70e). Dix minutes avant qu’un autre remplaçant, Dries Mertens, offre la victoire aux Belges d’une lourde frappe, à la conclusion d’un contre mené par Hazard (2-1, 80e).

« Pas le moment de pleurer »

Pas sûr pourtant que l’Algérie ait énormément de regrets, même si Halilhodzic l’assure : « On est passé à côté de quelque chose de grand ». Reste que les Verts ont souffert et passé l’essentiel des quelque 90 minutes à défendre, surtout après le repos. « On a trop subi en deuxième période », regrette l’ancien entraîneur du PSG.

Chères à certains observateurs, les statistiques sont sans appel : l’Algérie n’a cadré qu’un seul tir – un penalty transformé par Sofiane Feghouli (0-1, 25e) après une faute de Jan Vertonghen sur le joueur de Valence – contre dix pour la Belgique. Et sans un bon Raïs M’Bolhi, vigilant sur des tentatives d’Axel Witsel (21e, 34e, 50e), l’Algérie aurait pris l’eau. « Ce n’est pas le moment de pleurer », rappelle le sélectionneur franco-bosnien, conscient que les Fennecs passeront les rattrapages, dimanche contre la Corée du Sud. Cette fois, il faudra tenir la distance, au risque de quitter prématurément le Brésil.