L’emprunt obligataire: et, si je veux retirer mon argent ?

L’emprunt obligataire: et, si je veux retirer mon argent ?

Etant un placement garantit par l’Etat, les particuliers investissent leurs épargnes dans l’emprunt obligataire sous ses deux formes de maturité de 3 ans et 5 ans avec des profits attractifs de 5% à 5,75%. L’unique crainte des souscripteurs est le déblocage de leur capital en cas de nécessité.  

C’est la question que nous avons soulevé lors de notre virée dans quelques banques publiques et privées (BNA, BNP, SG et CNEP),  où nous  avons pu voir que malgré les profits que génèrent les obligations émises dans ce cadre, les souscripteurs se sentent otages de leurs placements car, la valeur du titre ne peut pas être libérée avant la fin de l’échéance élaborée selon les deux formes de maturité de 5 ans et 3 ans. Comme la majorité des souscripteurs ou prétendants à cette forme d’emprunt sont des particuliers qui veulent faire fructifier leurs épargnes, la crainte de ne pouvoir faire marche arrière dissuade plus d’un. Même les petits commerçants ont exprimé leurs craintes par rapport à cela, nous disent les agenciers. Le risque d’avoir besoin un jour de ce fonds et ne plus pouvoir le récupérer leur pose problème et devient source d’incertitude chez des souscripteurs pourtant intéressés par les taux d’intérêts.  Pour la première forme le taux annuel attractif est estimé à 5,75 %, et le déblocage du capital se fera au bout de trois ans à compter du jour de la souscription. Quant à la deuxième forme, l’intéressé profitera d’un taux d’intérêt de 5% sur une échéance de un an et demi avec exonération sur l’impôt.  Ce qui laisse les souscripteurs incertains et craintifs.

Ceci reste un choix et une possibilité de devenir un partenaire direct de l’Etat qui garantit cet investissement contrairement à l’achat des actions où le souscripteur peut perdre son argent comme il peut augmenter son profit, selon le marché boursier. Il existe par ailleurs selon certains conseillés rencontrés lors de notre virée chez BNP El Djazair et Société Générale, une solution pour les souscripteurs désireux de récupérer leur capital avant échéance. Il s’agit du « déblocage par avance » où l’intéressé pourra  recouvrer son capital en s’acquittant de 10% de son taux d’intérêt comme droit d’imposition. C’est l’unique possibilité de récupérer son capital. Nous avons, également pu constater que l’emprunt obligataire suscite beaucoup plus l’intérêt des particuliers que des entreprises qui préfèrent plutôt miser sur les actions en bourse pour leurs financements.

Concernant les modalités de souscriptions à l’emprunt obligataire, elles sont faites auprès de cinq caisses de placement, à savoir, la Trésorerie Centrale, la Trésorerie Principale, les Trésoreries de wilaya, les recettes d’Algérie Poste et  les agences bancaires et les succursales de la banque d’Algérie.  Nous avons déduit en conclusion que ce mode d’investissement n’est pas assez développé en Algérie et ne suscite pas un grand intérêt auprès du citoyen algérien.