Lemouchia s’est fait griller à vie

Lemouchia s’est fait griller à vie

Il n’est pas à sa première incartade

A la veille d’un match aussi important et compliqué que celui du Mali, les Verts n’avaient certainement pas besoin d’une affaire comme celle de Lemouchia.

Un incident qui est venu envenimer les choses au moment où le groupe était en quête de sérénité et de solidarité pour un maximum de concentration. Quelle que soit la raison qui a fait péter les plombs au Sétifien, ce dernier, de l’avis de tous les observateurs ici à Luanda, n’avait pas à agir de la sorte à la veille d’un tel rendez-vous, et aurait dû contenir sa colère, du moins jusqu’à la fin de ce match.

Cela dit, son comportement n’a pas surpris beaucoup de monde dans la mesure où il était plus ou moins prévisible. Non parce que le joueur était victime d’une hogra comme il l’aurait confié à ses proches, mais parce qu’il n’en est pas à sa première incartade du genre. Ses entraîneurs à Sétif ont déjà subi ses mauvaises humeurs sans qu’aucun responsable du club n’ait osé le rappeler à l’ordre.

Il est allé jusqu’à agresser physiquement Belhout et insulter Mechiche sans qu’il soit inquiété. Auparavant, et étant jeune déjà, il s’était violemment accroché avec Mokhtar Khalem lorsque ce dernier dirigeait la sélection olympique qui préparait les jeux méditerranéens de 2001.

Lors d’un match de préparation au Maroc, n’ayant pas apprécié son remplacement au cours de la rencontre, il avait enlevé et jeté son maillot sur le terrain en sortant. Et à la fin du match, lui et Khalem se sont arrivés aux mains dans le vestiaire.

Bénéficiant des largesses des responsables de notre football, de la LNF et de la FAF notamment, et se sentant protégé, Lemouchia ira même cracher au visage de l’arbitre Bichari sans se soucier des conséquences. Il n’écopera d’ailleurs que de quatre matches de suspension pour son statut d’international.

Une sanction très clémente qui va renforcer chez lui ce sentiment d’impunité en pensant que tout lui est permis. En s’accrochant mercredi passé avec Rabah Saâdane, celui-là même qui l’avait imposait dans son équipe type contre vents et marrés durant toutes les éliminatoires, Lemouchia a commis la faute de trop.

Cette fois-ci, on ne lui pardonnera pas son comportement, pour le moins irresponsable, et de chez lui à Lyon, il devait certainement nourrir des regrets en se mordant les doigts au coup de sifflet final du match Algérie-Mali.

M.S