A l’approche du match, sentez-vous la pression monter ?
Personnellement, je ne sens aucune pression, j’essaie toujours de prendre les choses du bon côté. Je me dis toujours que c’est un match ordinaire, dans le cadre des éliminatoires de la CAN, qui n’est pas décisif, puisqu’il reste deux matches derrière. Même si tout le monde s’accorde à dire que c’est un match important dans notre parcours.
Vous parlez entre vous de cette rencontre ?
Absolument. Chacun essaye de motiver l’autre et lui prodiguer des conseils susceptibles de lui servir le jour du match. Mais croyez-moi, on fait tout pour éviter la pression. Pour parler de ce match, on revient toujours à celui d’Annaba qu’on prend comme référence pour corriger les erreurs et combler les lacunes en se basant sur les points forts et faibles de l’adversaire.
Croyez-vous que cette rencontre ressemblera à celle d’Annaba ?
Non, le match de Marrakech est différent. Après sa dernière défaite, c’est au Maroc de faire le jeu et jouer pour gagner. Nous, nous serons obligés de gérer au mieux cette confrontation. Les Marocains devront savoir comment évacuer la pression qu’ils subiront, comme nous l’avons vécu nous à Annaba.
Quelles sont les clefs de la réussite à votre avis ?
Il faut remporter le plus de duels et monopoliser le ballon le plus longtemps possible et éviter de subir le match. Il faut aussi savoir gérer la pression du public marocain, surtout à l’entame du match.
Suivez-vous l’actualité de votre adversaire ?
Non, cela ne nous intéresse pas, on se concentre plutôt sur ce que nous faisons en essayant de se préparer au mieux. Je ne vous cache pas toutefois qu’à l’instar de la rencontre d’Annaba, on essaye d’étudier les points forts et les points faibles de l’adversaire. Mis à part cela, on ne se soucie pas d’autre chose.
Ne craignez-vous pas la réaction du public marocain au début du match, où il poussera à fond son équipe dans le but de trouver le chemin des filets très tôt ?
C’est tout à fait clair que le public poussera son équipe dès le début pour marquer d’entrée, comme nous l’avons fait nous au match aller. En ce qui me concerne, lorsque je suis sur le terrain, je me concentre sur mon rôle, je fais abstraction de toute autre chose, notamment de ce qui se passe dans les tribunes.
Si on vous demandait votre pronostic sur le match, que diriez-vous ?
Je ne vous dirais pas qu’on va perdre (il rit). Nous sommes tous conscients de la responsabilité qui pèse sur nos épaules, nous allons tout faire pour confirmer le résultat d’Annaba. Personnellement, je sens que nous allons revenir avec une victoire de Marrakech.
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Séance vidéo hier matin
Les joueurs ont eu droit, hier matin, à une séance vidéo. Il n’a pas été question uniquement de l’adversaire, la sélection du Maroc. Même le jeu des Verts a été décortiqué durant cette séance, avec des recommandations sur les erreurs à éviter lors du match de ce soir.
Réunion avec les milieux de terrain
Avant le déjeuner d’hier, le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, a réuni les milieux de terrain sélectionnés (Lemmouchia, Lacen, Yebda, Ziani, Hadj Aïssa, Boudebouz, Kadir). C’était certainement pour leur communiquer le plan de jeu pour le match et leur expliquer le choix des joueurs qui seront titularisés en fonction dudit plan.
Pas d’agressivité durant l’entraînement
Vu les risques de blessures que pourrait engendrer tout duel, le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, a expressément demandé aux joueurs d’éviter d’être agressifs durant le dernier entraînement d’hier. Avec déjà un Djebbour incertain et un Guedioura qui avait pris un coup, cela serait malvenu qu’il y ait d’autres blessés.
La prière du vendredi à l’hôtel
Alors qu’il y avait la possibilité, pour les joueurs pratiquants, de faire la prière du vendredi dans l’une des mosquées de Marrakech, c’est à l’hôtel Palmeraie Golf Palace que la grande prière a été accomplie. En effet, les responsables de la délégation algérienne ont préféré faire éviter aux joueurs tout contact avec les supporters marocains jusqu’à la fin du match. Comme d’habitude, c’est Boubekeur Cheniouni, le responsable administratif de la sélection nationale, qui a conduit la grande prière.
Le père de Yahia se trouve à Marrakech
En vue d’encourager les Verts, le père d’Anthar Yahia est arrivé à Marrakech. Il assistera au match sur invitation de la Fédération algérienne de football. Il a rendu visite hier matin à son fils à l’hôtel, pour s’enquérir de ses nouvelles et le soutenir.