Lemmouchia «Le Mondial, j’y tiens toujours»

Lemmouchia «Le Mondial, j’y tiens toujours»
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«La CAN, c’est du passé. J’ai demandé pardon et j’ai oublié, le reste n’est pas de mon ressort.»

«Je suis ici pour défendre les couleurs du pays. Je ne calcule pas comme ça. On m’a fait appel, j’ai dit OK !.»



Sur son front, il est inscrit : il était une fois Egypte-Algérie. Si la cicatrice s’est résorbée, le souvenir est toujours là. Khaled Lemmouchia n’a pas besoin de justifier quoi que se soit. «J’ai répondu naturellement à la convocation, sans réfléchir», a-t-il dit. Le Sétifien a la tête bien sur les épaules. Il nous dit ici toute son implication dans la cause du groupe, dont le mot d’ordre est d’aller au CHAN.

Vous êtes appelé à jouer pour la première fois avec les A’, comment avez-vous trouvé l’ambiance ?

LG Algérie

Très bonne, walah ! Je suis très content d’être ici, bien que je ne m’y attendais pas. J’ai dit OK tout de suite. Lorsqu’il s’agit de la sélection, je ne cogite pas. Je viens naturellement. Après, pour le reste, ça s’est très bien passé. Le fait de connaître pratiquement tout le monde a fait que les choses se fassent spontanément, sans forcer quoi. Je n’avais pas besoin de protocole, ni de bizutage.

N’y a-t-il pas de risque pour que vous soyez moins concerné que les autres, du fait que vous n’ayez pas pris part au match aller ?

Non ! Non ! Bien au contraire. C’est vrai que je n’y étais pas à l’aller, mais je n’ai pas besoin d’être motivé plus que les autres. Je sais pourquoi je suis là. On est là pour les couleurs. Il n’est pas besoin qu’on nous tienne un discours patriotique ou qu’on nous motive avec des primes. La motivation est là, naturellement. Après, il y a l’envie de faire quelque chose, de prouver aussi. C’est suffisant.

Vous attendez quel scénario ? Ça va se jouer serré… débridé…

C’est un match à élimination directe, ce qui me laisse penser qu’il sera très intense. Il ne faut rien laisser au hasard. Ça peut se jouer sur un rien.

Faudrait-il oublier le score du match aller et jouer un autre match ?

Pas spécialement. On a un léger avantage, il ne faut pas l’occulter. Je ne dis pas qu’on va devoir jouer sur ça, mais c’est quand même un avantage et il va falloir le préserver.

Avez-vous une idée sur l’adversaire ?

Ouais ! Enfin, disons une certaine idée. Mais ce n’est pas le plus important. Ça, c’est le coach qui s’en occupe. L’essentiel est de réussir son match. D’être bien dans le coup. Aussi, de se donner à fond.

La pression est certainement là, mais dans votre cas, elle est peut-être moindre ; lorsqu’on a joué l’Egypte au Caire, on est vacciné, non ?

(Rires.) ça n’a rien à voir. Après, ce n’est pas aussi de la tarte de jouer chez eux. On joue notre qualification, ce qui fait qu’il y a naturellement une certaine tension. On essayera d’évacuer tout ça une fois sur le terrain.

Ça représente quoi pour vous cette convocation ? Un recul pour bien sauter ?

Je suis ici pour défendre les couleurs du pays. Je ne calcule pas comme ça. On m’a fait appel, j’ai dit OK ! Ce n’est pas pour plaire à quiconque, ni pour dire que j’aime mon pays. Cela fait onze ans que je fréquente les sélections nationales.

Vous avez débuté votre carrière internationale ici, en 99 avec les juniors, et vous revoilà onze ans après, que de chemin…

Oui ! je m’en rappelle. On avait gagné un à zéro chez nous et fait match nul ici (1-1, ndlr). J’espère qu’on aura la même réussite samedi. (Rires).

L’Afusd, vous y tenez quand même, l’envie d’y aller est là sans doute …

Bien sûr. Je n’ai jamais renoncé à la sélection. Des choses se sont passées, mais c’est du passé. J’ai fait table rase. L’erreur est humaine. J’ai dit que j’étais désolé. Après, le reste ne dépend pas que de moi. De mon côté, je suis toujours dispo, à tout moment.

Votre nom a été cité parmi les joueurs qui seront convoqués au prochain stage, qu’en est-il au juste ?

Pour être franc, j’en sais rien. J’ai lu ça comme tout le monde dans la presse. Après, est-ce qu’il faudra prendre ça pour argent comptant, je n’en sais rien. J’attends de voir.

N’y a-t-il pas eu des signes dans ce sens ?

Non, pas pour le moment. J’attends de voir. Après, je ne guette pas dans le trou de la serrure pour voir ce qui se passe dehors. Je suis concentré sur mon travail. Il y a des échéances qui nous attendent. Pour le reste, je laisse les autres faire leur travail.