L’opposition syrienne, pro occidentale et portée à bouts de bras par les monarchies du golfe, a occupé le siège de la Syrie à l’ouverture du sommet arabe mardi à Doha, où le drapeau de ces pseudo révolutionnaires a remplacé l’emblème national syrien.
L’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, qui a imposé cette présence des renégats, a convié le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Moaz Al-Khatib (à droite sur la photo), qui a démissionné du reste de son poste, et le “Premier ministre” de nationalité américaine Ghassan Hitto, désigné par la CIA (à gauche sur la photo), à siéger aux côtés des chefs d’Etats arabes, ce qu’ils ont fait sous les applaudissements.
Dans son discours, l’émir a appelé à une solution politique en Syrie, à condition qu’elle n’implique pas un retour en arrière, excluant ainsi le maintien du président légitime Bachar al-Assad, ce qui est contraire à la charte de la ligue arabe qui exclu toute immixtion dans les affaires intérieures de pays membres.
Il a justifié l’octroi du siège à l’opposition par la légitimité dont elle jouit en Syrie et du soutien dont elle bénéficie à l’extérieur.
La désignation le 18 mars à Istanbul, de Ghassan Hitto au poste de Premier ministre par l’ex ambassadeur américain en Syrie Robert Ford est particulièrement troublante car son parcours (d’origine kurde, émigré aux Etats-Unis à l’âge de 17 ans et même naturalisé) intrigue tous les observateurs de la région.Même ses adversaires syriens de l’opposition l’accusent d’être le jouet des Etats-Unis et du Qatar, d’être même le candidat des frères musulmans égyptiens, ce qui a provoqué la démission du chef de la coalition Moaz Al-Khatib et le refus de l’armée syrienne libre (ASL) de le reconnaître.
Sur le terrain, en Syrie, tout le monde sait que ce sont les mercenaires jihadistes de Jabhat Al Nosra qui sont majoritaires, dans leur guerre contre le peuple et le pouvoir syriens, et que ces marionnettes ne pourront rien décider sans avoir l’assentiment d’Al Qaida.
L’opposition syrienne n’est donc ni unie ni représentative quoi qu’en dise l’émir du Qatar.
Pour rappel, l’Algérie et l’Iraq ont émis des réserves quant à l’octroi de ce siège à cette pseudo opposition.