L’émir du Qatar à Alger,8 accords et mémorandums signés

L’émir du Qatar à Alger,8 accords et mémorandums signés
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Les deux pays avaient convenu de la création d’une société mixte, qui réaliserait un complexe sidérurgique à Bellara dans la wilaya de Jijel, avec une capacité de production estimée à 5 millions de tonnes. Le contrat a été signé hier.

Invité par le chef de l’État algérien, l’émir qatari, Cheikh Hamed Ben Khalifa Al-Thani, était en visite, hier, en Algérie. Les autorités algériennes ainsi que leur hôte ont procédé à l’évaluation de la coopération entre les deux pays, et surtout à la signature de huit accords et mémorandums de coopération dans divers domaines.

Ces accords signés, hier, à Alger, concernent, essentiellement, les domaines du transport maritime, du pétrole et du gaz, ainsi que la pétrochimie.

Les deux parties ont procédé aussi à la signature d’un accord portant création d’un partenariat algéro-qatari dans le domaine de la sidérurgie. Pour rappel, les deux pays avaient convenu de la création d’une société mixte qui réaliserait un complexe sidérurgique à Bellara dans la wilaya de Jijel avec une capacité de production estimée à 5 millions de tonnes. La signature de cet accord est intervenue, en effet, hier, en présence du chef de l’État et de l’émir du Qatar.

LG Algérie

Du côté algérien, l’accord a été paraphé par Hasnaoui Chiboub et Haddad Hocine, respectivement président du conseil d’administration de Sider et directeur du Fonds national d’investissement. Du côté qatari, le contrat a été signé par Ali Ben Hassan Al-Merikhi, président du conseil d’administration de Qatar Steel international.

Ce complexe, d’une capacité de production de 10 millions de tonnes par an, créera, selon les clauses du contrat, près de 2 000 emplois et contribuera également à la réduction de la facture d’importation d’acier par l’Algérie, estimée à 10 milliards de dollars par an, soit 20% du total de ses importations.

À préciser aussi que la coopération entre les deux pays concernera aussi d’autres secteurs, comme l’agriculture, les finances et aussi l’industrie.

Par ailleurs, et pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays, Abdelaziz Bouteflika avait signé en novembre 2010 un accord conclu entre les deux gouvernements algérien et qatari relatif à la suppression de la double imposition et l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu. Cet accord a été décidé lors d’une réunion à Doha en juillet 2008. “La visite de l’émir du Qatar s’inscrit dans le cadre des efforts intenses des deux pays et de leur volonté commune de promouvoir la coopération économique afin de la hisser au niveau des relations politiques”, estiment les deux parties. L’Algérie et le Qatar vont, selon toute vraisemblance, intensifier la coopération économique pour aboutir à un approfondissement des relations politiques, qui ont connu, dans un passé récent, des troubles, liés principalement, aux positions de chacun de ces pays. Hormis le caractère économique qui a dominé cette visite, le volet politique de cette visite de l’émir du Qatar ne peut pas être occulté.

Le rôle primordial joué par le Qatar lors du Printemps arabe l’a propulsé au rang d’acteur principal dans la gestion géopolitique des conflits dans le monde arabe. Cette visite était aussi une occasion pour les deux parties d’engager des pourparlers sur les points de vue des deux États concernant des questions régionales et internationales.

M. M/Agence