Le Premier ministre égyptien Hicham Qandil, en visite du 22 au 24 octobre en Algérie, négociera avec son homologue algérien Abdelmalek Sellal, l’obtention d’une aide de 2 milliards de dollars de la part de l’Algérie, selon un journal égyptien, citant un responsable anonyme.
e journal « Al-Masry Al-Youm » n’a pas cité une déclaration directe de sa source, mais écrit que : « Une source officielle a indiqué que l’Egypte négociera un dépôt d’environ 2 milliards de dollars à mettre dans la banque centrale et que les négociations que le premier ministre Hisham Kandil fera aujourd’hui avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal impliqueront ce sujet ».
L’Egypte a besoin de l’aide de donateurs étrangers pour réduire son déficit budgétaire et éviter une crise de balance des paiements jusqu’à ce qu’il puisse obtenir un prêt de 4,8 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI).
Les transferts en provenance d’Arabie saoudite et le Qatar depuis juin ont contribué à consolider les finances publiques fragilisées par plus d’une année de crise économique depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011.
Le journal indique que lors de cette visite du chef du gouvernement égyptien, il sera également question de la pénurie de gaz butane (cuisine) en Égypte, qui compte l’Algérie parmi ses meilleurs fournisseurs, avant l’Arabie Saoudite.
Déjà, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, le président égyptien Gamal Abdel Nasser espérait tirer bénéfice du soutien qu’il avait apporté à l’Algérie durant sa guerre de libération en faisant de l’Algérie « la vache à pétrole » qui nourrirait et les Algériens et les Egyptiens. Ainsi, Nasser qui avait ses prétentions et ses intérêts aurait déclaré au tout nouveau dictateur algérien Ben Bella : « El Djazaïr takfina oua takfikoum » (« L’Algérie nous suffira et vous suffira »).
Le gouvernement algérien a prêté début octobre quelques 5 milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI), directement, sans demander l’avis de l’Assemblée populaire nationale.
La forte demande en gaz naturel et les prix relativement élevés de l’énergie ont aidé l’Algérie à augmenter cette année ses réserves de change qui vallaient plus de 186 milliards US$ à la fin juin 2012.