L’Egypte a condamné vendredi l’arrogance d’Israël et ses allusions à la guerre avec la Syrie.
Commentant des déclarations israéliennes au sujet d’une éventuelle guerre avec la Syrie, le ministre égyptien des affaires étrangères Ahmed Abou Gheith a souligné vendredi que « l’Egypte désapprouve l’arrogance d’Israël envers tout Etat arabe ainsi que ses allusions à la guerre, par principe mais aussi par rapport aux tentatives visant à aggraver la situation dans la région au moment ou des efforts sont déployés aux plans régional et international pour l’instauration d’une paix juste et globale ».
Le ministre égyptien a ajouté que ces allusions à une guerre dans la région « dérangent et doivent s’arrêter ». Il a appelé à « faire preuve de sagesse et à focaliser l’attention et les capacités internationales dans le sens de la réalisation de la paix et de la stabilité ».
Le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Lieberman avait menacé la Syrie, prévenant le président syrien Bechar Al Assad qu’il « perdrait la guerre et le pouvoir » s’il provoque un conflit militaire avec Israël. Ces menaces interviennent au lendemain des déclarations du président syrien qui a affirmé que » tout porte à croire qu’Israël veut enfoncer la région dans la guerre ».
Le ministre syrien des affaires étrangères a mis en garde Israël soulignant qu’une attaque contre la Syrie se transformerait en « guerre globale » et n’épargnera pas les villes israéliennes.
Il répondait ainsi au ministre israélien de la défense qui avait déclaré auparavant que « si un accord n’est pas trouvé avec la Syrie, cela entraînerait un conflit armé qui dégénérerait en guerre globale ».
La Ligue arabe avait averti que le mutisme international sur les menaces israéliennes est un message négatif en direction des peuples arabes qui ont perdu confiance en la volonté de la communauté internationale de freiner les pratiques et les orientations israéliennes contraires à l’objectif de paix dans la région.
L’Union européenne a critiqué par le biais de son Haut représentant pour la politique étrangère Javier Solana les menaces proférées contre la Syrie soulignant qu’ »il est inutile de parler actuellement d’attaques contre des états de la région surtout que de telles menaces ne feraient qu’envenimer la situation dans cette partie du monde qui souffre déjà de conflits et n’a pas besoin de nouvelles tensions ».
Agences