Les haricots secs à 300 DA, les pois chiches à 200 DA… des prix incompréhensibles sont brandis à la face des consommateurs qui ne peuvent que se soumettre au diktat du marché.
Une facture salée pour des aliments souvent désignés comme «produits du pauvre». Pour le premier responsable du secteur du commerce, Mustapha Benbada, qui en faisait état, hier, lundi, cet état de fait est largement à imputer au fait que leur importation est «à la baisse du fait de leurs prix élevés dans les marchés mondiaux».
«Tout comme c’était le cas pour le thé et le café, lors des deux dernières années», a indiqué M. Benbada en marge d’une journée d’étude sur la prévention des accidents domestiques. Ainsi et en vue d’un meilleur contrôle des prix de ce type de produits, le ministère du Commerce a demandé à l’Office algérien interprofessionnels des céréales d’accroître leurs parts à 50% dans le marché pour 2013 et les années à venir. Il faut savoir que cette dernière, ne dépassait pas 7% en 2012 et 3% en 2011, a-t-il précisé. Sans plus de précisions, le ministre a toutefois souligné qu’une nouvelle approche a été élaborée pour faciliter la commercialisation des produits de l’Office à des prix étudiés et accessibles.
Dans cet ordre d’idées, il a annoncé que des négociations étaient en cours entre le ministère et les grandes surfaces pour l’ouverture de locaux pour la vente directe.
Un principe plutôt bien vu par certains acteurs dans le secteur, qui tend à favoriser des circuits de distribution courts. «Moins il y a de frais qui s’incrustent entre la personne à l’origine de l’existence du produit vendu (le producteur) et l’acheteur final, moins le prix est élevé», est-il expliqué dans le circuit.
Une pratique qui a fait ses preuves ailleurs et pourrait en effet, selon ces mêmes acteurs apporter une réponse concrète à cette folie des prix. Rappelons enfin que les importations de l’Algérie en produits alimentaires ont atteint 7,32 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2013, soit une hausse de 11,45% par rapport à la même période 2012. Cette augmentation, selon le centre national de l’informatique et des statistiques, s’explique par l’augmentation importante des importations des légumes secs (51,15%) et de céréales (9,01).
L. S.