Légumes, fruits, poisson… Qui arrêtera la folie des prix ?

Légumes, fruits, poisson… Qui arrêtera la folie des prix ?

La mercuriale semble ne plus connaître de limites dans nos marchés. C’est à se demander comment les pères de famille s’arrangent pour nourrir les leurs.

De l’aveu des commerçants eux-mêmes, les prix des fruits et légumes ont en effet récemment connu une augmentation de pas moins de 20 % ! Et il est inutile de chercher à comprendre le pourquoi du comment, chaque maillon de la chaîne de vente rejetant, comme de coutume, la responsabilité sur un autre.



Et ce, en l’absence de l’Etat.

Des commerçants aux marchés d’Ali-Mellah, Réda-Houhou et Ferhat-Boussaâd nous apprennent que les prix des légumes ont augmenté de plus de 20 % en ce début de mois. Cette situation s’explique, selon eux, par le dysfonctionnement des réseaux de distribution. Avec une telle augmentation des produits de large consommation, il est difficile pour les consommateurs de remplir leurs couffins. La pomme de terre, un aliment indispensable pour les Algériens, est cédée à 55 DA, la tomate de 80 à 120 DA, le poivron à 160 DA, les artichauts à 90 DA, les aubergines 140 DA. Alors que l’oignon, la courgette, le navet et la carottes ainsi que la betterave avoisinent les 80 DA, le chou-fleur, le chou et la laitue sont affichés à 120 DA le kg. Quant aux épinards, ils sont à 20 DA la botte et les cardes à 40 DA le kg. Les intouchables du marché sont incontestablement les haricots verts qui sont cédés entre 250 et 350 DA et les petits pois qui dépassent les 180 DA. Les fruits ne sont pas en reste. La banane reste à 160 DA le kg, la clémentine entre 100 et 200 DA selon les marchés et la qualité. L’orange est vendue entre 85 et 150 DA, la pomme à 180 DA et la poire à 320 DA. Au tableau des poissons et concernant le prix de la sardine dont les quotas ont été réduits selon les vendeurs, il a battu les records ces derniers temps en plafonnant à 500 DA le kg. «En tant que salariée, je me permettais d’acheter une à deux fois par semaine de la sardine pour mes enfants, mais à 500 DA le kg, je m’en abstiens», nous a indiqué une ménagère. Si le prix de la sardine est élevé, les autres poissons sont carrément hors de portée des citoyens qui disent éviter de passer devant les poissonneries. Un quadragénaire et une quinquagénaire nous disent qu’«il est difficile pour un père de famille qui touche le Snmg ou un salaire modeste de se permettre ce luxe, car avec un salaire similaire, on ne peut que se rabattre sur les produits de première nécessité». Au rayon des poissons frais, le kilo de crevettes est affiché à 1 800 DA , le rouget et le merlan entre 1 300 et 1 400 DA, la sépia à 900 DA et le pageot à 700 DA.

Quant à la viande ovine et bovine, elle dépasse les 1 000 DA le kg. «Les prix de la viande n’ont pas changé et n’ont plus connu de baisse depuis un certain temps, cela est à imputer aux fournisseurs», nous a expliqué un boucher. Alors que les merguez sont entre 500 et 950 DA le kg, la viande rouge frôle les 1 300 DA, le foie de mouton est à 2 400 DA et celui de veau à 1 600 DA, les côtelettes à 1 450 DA, le steak à 1 400DA et les entrecôtes à 950 DA. Au chapitre des viandes blanches, les citoyens indiquent que c’est «la seule chose que nous pouvons nous permettre pour le moment, surtout que le prix du poulet non vidé avoisine les 220 DA le kg et le vidé 260 DA ». Pour l’escalope de dinde, son prix frôle les 590 DA le kg et celui de la cuisse de poulet est affiché à 350 DA le kg. Seul le prix de l’ail a vraiment baissé cette année, il est fixé à 160 DA le kg.

R.K