«Nous n’avons pas besoin d’utiliser les moyens de l’Etat», a affirmé le patron du FLN en marge d’une audience qu’il a accordée, hier, à une délégation des représentants du Congrès américain.
Le FLN a ses propres moyens pour animer sa campagne. Le secrétaire général Djamel Ould Abbès a démenti l’utilisation des moyens de l’Etat. «Nous n’avons pas besoin d’utiliser les moyens de l’Etat», a affirmé le patron du FLN en marge d’une audience qu’il a accordée, hier, à une délégation des représentants du Congrès américain.
Interpellé sur la lettre ouverte adressée par un ancien de l’APN au président Bouteflika pour contester l’utilisation des moyens de l’Etat par certains ministres FLN, Ould Abbès a démenti cette information. Il a rappelé que le parti a 560.000 militants et n’a pas besoin de solliciter les moyens de l’Etat. «Si chaque militant cotise 100 dinars nous pourrons animer dix campagnes électorales», a-t-il soutenu. Se voulant convainquant, le chef de file du parti a même fait savoir qu’il se déplace avec son véhicule personnel.
«Je n’ai pas un véhicule de l’Etat, c’est ma propre voiture qui est stationnée dans le garage, allez-y voir», a-t-il déclaré à l’adresse des journalistes. Pour fermer la porte à la polémique, Ould Abbès, a assuré que tout va pour le mieux au sein du FLN. «Le FLN se porte bien et le président se porte bien également», a-t-il martelé avant de conclure. Sur le taux de participation, l’homme fort du parti se dit confiant. Ould Abbès a tiré déjà les premières conclusions vingt-quatre heures après le lancement officiel de la campagne.
«Le taux de participation sera plus de 50%», a-t-il réitéré en précisant que l’engouement sur le terrain est satisfaisant. «Durant les deux premiers meetings que nous avons animés à Khenchela et Batna, il y a eu un engouement de la part des militants et des citoyens au point où on avait du mal à quitter la salle», a-t-il affirmé en estimant que le taux de participation va donner davantage de crédibilité et de transparence au scrutin du 4 mai prochain. Avec la contribution des autres partis, Ould Abbès croit sérieusement que la bataille contre le boycott sera remportée.
«Ce qui compte pour nous c’est le taux de participation qui renforce la crédibilité d’un scrutin», a déclaré Ould Abbès en réponse à une question d’un représentant du Congrès américain portant sur ses pronostics sur les résultats du scrutin. Le patron du FLN n’a pas omis d’afficher son souhait, à savoir obtenir une majorité absolue. «Nous avons une majorité et nous souhaitons décrocher une majorité absolue pour préserver les acquis de la stabilité et de la sécurité du pays», a-t-il affirmé. Ould Abbès a mis en exergue les avancées et les garanties assurées par la nouvelle Constitution.
Tout en rappelant le processus de révision, Ould Abbès a tenu à souligner que 74 articles ont été modifiés et 38 nouveaux ont été rajoutés à la nouvelle Constitution. «Nous sommes le seul pays dans le Monde arabe où un parti de l’opposition peut organiser une journée de débat sur le thème qu’il a choisi», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le secrétaire général a fait un rappel sur l’histoire des relations entre l’Algérie et les USA. «Le président américain, John Kennedy a été le premier responsable américain à avoir parlé de la cause algérienne devant le Sénat américain», a-t-il rappelé tout en qualifiant que les relations entre les deux pays sont étroites.