son parti, à l’en croire, gagnera haut et fort ce suffrage et restera majoritaire sur l’ensemble du territoire national.
La salle de la Maison de la culture Ali-Zaâmoum a accueilli hier le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès dans le cadre de la campagne électorale pour les prochaines législatives du mois de mai.
La salle a été garnie de portraits du président de la République et quelques affiches des candidats du parti à Bouira. Le secrétaire général commencera par appeler à un vote massif, «un moyen de barrer la route aux mauvaises langues», dira-t-il.
Le FLN, à l’en croire, gagnera haut et fort ce suffrage et restera majoritaire sur l’ensemble du territoire national. «Réellement, nous n’avons pas besoin d’une campagne électorale. Je suis certain que «rabhin ou Rabi Kbir» nous sommes déjà victorieux», affirme l’orateur d’emblée dans une salle aux anges. «En réalité, nous n’avons pas de programme, hormis celui tracé par le chef de l’Etat. Notre objectif reste l’application du programme du président de la République. Notre parti est la colonne vertébrale de l’Etat» ajoutera l’orateur devant une foule de plus en plus enthousiaste, mais sous le regard vigilant des membres de la Haute Autorité indépendante de surveillance des élections (Hiise) qui supervise les meetings.
Le secrétaire général se limitera comme il l’a annoncé aux choses les plus importantes. «C’est grâce au FLN et ses compétences et la sagesse de son président, Abdelaziz Bouteflika que le pays jouit aujourd’hui d’une stature internationale et qu’il a vécu sans encombres le Printemps arabe», a-t-il affirmé. Pour Bouira et comme pour faire plaisir il dira: «J’ai personnellement discuté avec Si Abdelmadjid Tebboune. Il m’a promis que les projets inscrits à Bouira, seront tous maintenus.»
Au moment où les «vieux routiers» de la politique, que sont l’ex-ministre du Tourisme, frondeur du temps de Belkhadem, les députés sortants, les caciques et anciens cadres du FLN se chamaillaient pour la tête de liste, la direction centrale a étonné tout ce beau monde en optant pour des militants de la base connus surtout pour leur modestie et menant une vie de fonctionnaires rémunérés. L’hôte de Bouira dira à ce propos et ce choix: «Il est temps de passer le témoin et le flambeau aux nouvelles générations, mais en prenant soin de faire le bon et judicieux choix.»
La forte présence hier à l’occasion de la venue du secrétaire général reste une preuve qu’au sein du FLN les luttes pour le leadership et la zaâma n’affecte nullement le moral de la base.
«Certains vous diront qu’ils ont amené des gens d’ailleurs. Nous au moins on est encore capables de mobiliser et de ramener les militants alors qu’eux n’arrivent pas à remplir une petite salle», nous dira Farid un militant du parti. A l’inverse et comparativement à Amar Ghoul qui était lundi dernier à Bouira, Ould Abbès s’est limité dans son intervention à des appels à une mobilisation générale quand son rival du TAJ lui s’en est allé annoncer des décisions ne relevant aucunement de ses prérogatives. Il appellera à l’essor du tourisme alors qu’il pouvait peut-être faire quelque chose lors de son passage dans ce département gouvernemental.
Hier, le secrétaire général du FLN a recadré le contenu d’une campagne et a montré que la faveur des pronostics n’est pas un fait du hasard, mais une réalité.
Le FLN reste la première force politique du pays que les déclarations hasardeuses de l’ex-premier responsable Saâdani, pour ne pas le citer, n’ont pas affecté la composante à la base.