Législatives: Mouhafada du FLN à Tlemcen: Des militants en viennent aux sabres

Législatives: Mouhafada du FLN à Tlemcen: Des militants en viennent aux sabres

Cet «accrochage» s’est soldé par la blessure de trois personnes dont une évacuée à l’hôpital.

Des militants du FLN en sont venus aux mains, voir aux sabres, au niveau de la mouhafadha du parti à Tlemcen. La presse locale a rapporté hier qu’une violente bagarre, a éclaté entre les militants de l’ex-parti unique dans la wilaya de Tlemcen et s’est soldée par un bilan de trois blessés, dont un évacué vers l’hôpital le plus proche.

La composition de la liste aux législatives, très contestée, les querelles autour de la partie à laquelle échoit de s’occuper de l’argent de la campagne électorale sont à l’origine de cette violence avec utilisation d’armes blanches. Les militants du FLN se sont donné en spectacle poignant.

La dispute a dégénéré en bagarre devant le siège de la mouhafadha et s’est étendue à d’autres quartiers de la ville et s’est poursuivie jusque très tard dans la nuit, d’après les témoignages des riverains. Le scandale de corruption au FLN autour des positions gagnantes sur les listes électorales, s’amplifie de plus en plus. A quelques jours du lancement de la campagne électorale, le climat politique est des plus inquiétants.

Le conflit à l’intérieur du FLN autour des listes de candidatures a tourné au drame à Tiaret. Le bilan de la bagarre générale, à l’intérieur du siège de la mouhafadha de ladite ville, a été tragique: un mort et six blessés ont été déplorés. Le scandale d’achat de signatures pour valider les candidatures, suivi de transactions autour des meilleures positions sur les listes du parti majoritaire au Parlement aux législatives a émaillé de bout en bout la phase des préparatifs des élections législatives.

Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, s’efforce de faire taire la contestation et ramener plus de calme et de sagesse au sein de son parti qu’il destine à «une victoire écrasante lors du prochain scrutin».

Mais la situation est de plus en plus tendue au sein de l’ex-parti unique, à cinq jours du début officiel de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain.

Les listes aux législatives n’ont pas fait l’unanimité parmi les militants du parti à travers plusieurs wilayas.

La direction nationale du FLN accuse des parties qu’elle ne cite pas d’avoir ourdi un complot derrière les mouvements contestataires qui visent à déstabiliser le FLN, voire le pays. Le choix des candidats aux législatives a suscité une colère sourde qui s’est propagée au sein de la majorité des mouhafadhas du parti. Des militants s’estiment frustrés, marginalisés et même trahis par la direction du parti.

Les choix de la direction du parti, qui ont surpris tout le monde ont été jugés étonnants et qualifiés de surprenants.

Ould Abbès aurait décidé de virer la députée Salima Athmani qui aurait exigé et touché des pots-de-vin d’un milliard de centimes pour inscrire en deuxième position sur la liste des législatives 2017, son collègue député de Constantine, Noureddine Kihel.

Ce scandale intervient alors que le fils de Ould Abbès, interpellé par les services de sécurité, vendait des places parlementaires sur les listes électorales: il aurait quitté le territoire national pour rejoindre la France via la Tunisie.