Législatives : Les listes finales seront connues aujourd’hui: Les candidats sur les starting-blocks

Législatives : Les listes finales seront connues aujourd’hui: Les candidats sur les starting-blocks
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Des noms vont être rejetés et d’autres vont être remplacés, ce qui risque de susciter des réactions de part et d’autre.

Le sort de milliers de candidats sera scéllé aujourd’hui. Les listes des prétendants à la course aux législatives seront officiellement proclamées aujourd’hui. Ils sont au total 12 591 candidats en lice pour les législatives du 4 mai prochain. Le département de l’intérieur et des collectivités locales va rendre publiques aujourd’hui, au plus tard demain, les listes finales des candidatures après qu’elles aiednt fait l’objet d’examen.

Des noms vont être rejetés et d’autres vont être remplacés, ce qui risque de susciter des réactions de part et d’autre. Devant les scandales qui ont marqué l’opération de confession des listes de candidatures, plusieurs partis et même des candidats indépendants ont introduit des recours. Suite à quoi la justice a été saisie pour faire la lumière sur cette affaire. «Les cas qui dépassent le cadre réglementaire, il y a la justice qui s’en occupera», avait martelé le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, il y a 10 jours en marge de la présentation du plan de préparation des élections législatives devant les sénateurs.

Le ministre a assuré avoir appliqué le règlement dans l’étude des dossiers de candidatures. «Nous avons procédé au rejet de quelques noms pour des cas de candidats qui sont condamnés et d’autres cas, selon la loi, ne peuvent pas se présenter sur les listes électorales. Ces derniers ont fait des recours et la justice tranchera ce cas», a-t-il avoué sans avancer le nombre de cas exclus.

L’opposition, qui se plaint des contraintes posées par l’administration, attend avec impatience la publication des listes. En effet, plusieurs partis et même des candidats indépendants ont vu leurs listes rejetées par l’administration.

S’exprimant sur l’impartialité de l’administration, jeudi dernier à partir de M’sila, Bedoui a souligné que les listes rejetées ont été refusées pour des raisons extrêmement objectives et purement techniques. Le rejet des listes en plus, précise le ministre, n’est pas définitif. «Les partis et les candidats se sentant lésés disposent de la voie judiciaire pour déposer des recours et contester la décision de l’administration», a fait remarquer le ministre en assurant que beaucoup de partis et candidats indépendants ont été rétablis dans leurs droits après l’étude de leurs dossiers par la justice.

Le département de l’intérieur avait même donné la possibilité aux partis d’introduire des changements sur les listes même après la fin du délai de dépôt fixé pour le 5 mars dernier, ce qui a provoqué une pagaille au sein de certains partis politiques comme le FLN. Le secrétaire général a été interpellé par des milliers de militants et de candidats exclus pour revoir ses choix, ce qui a compliqué davantage la situation au sein du parti majoritaire. Certes, Ould Abbès a déclaré qu’il ne procéderait pas à des changements, mais des noms ont bien été remplacés par d’autres après la fin du délai.

C’est le cas du mouhafed d’El Taref qui a été remplacé par l’ex-porte-parole du parti, Hocine Khaldoune. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que le nombre de listes de candidats aux élections législatives est de 1088, selon les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Elles sont réparties comme suit: 797 listes présentées par 63 partis, 163 listes d’Indépendants et 128 listes issues d’alliances. Le nombre de candidats s’élève à 12 591, soit 8 646 d’hommes (68,67%) et 3 945 de femmes (31,33%). Pour les 464 sièges que compte l’Assemblée populaire nationale, les chances seront vraiment réduites pour les candidats, notamment ceux des petits partis. Ainsi, la course au Parlement promet d’être serrée par rapport aux élections précédentes.