Législatives: Les dés ne sont pas pipés!

Législatives: Les dés ne sont pas pipés!

Tous les yeux se tournent vers les élections législatives du 4 mai prochain. C’est un test très important sur le plan du symbole politique pour les partis et pour l’administration.

La participation de pas moins de 54 partis politiques à ce scrutin pas comme les autres, témoigne de l’attente forte qui entoure cette élection. Si les Algériens sont coutumiers des résultats obéissant à une certaine politique des «quotas», ce ne sera pas le cas le 4 mai prochain: l’urne va trancher!

Le 4 mai les dés ne seront pas pipés, c’est essentiellement parce qu’il est devenu beaucoup plus difficile de tricher sur les chiffres des résultats. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis en place tout une batterie de textes, pour des élections crédibles, transparentes et propres, à la faveur des modifications constitutionnelles. Le premier magistrat du pays veut un scrutin exemplaire, respectant les choix des électeurs.

C’est la première fois qu’il y a une participation massive des formations politiques.

Le peuple a le choix. L’ensemble des courants idéologiques a décidé de prendre part à cette consultation électorale, c’est déjà une réussite!

Si le scrutin du printemps prochain sera déterminant quant à l’avenir des libertés, il sera un bon indicateur des progrès de la démocratie en Algérie.

Pour la première fois dans les annales des législatives, le taux de participation attendu lors du scrutin, sera, de l’avis de nombreux observateurs, inédit.

Quel est le secret de cet attrait massif des Algériens pour désigner les députés de la prochaine Assemblée populaire nationale?

L’Etat à travers ses institutions a réussi à mettre en place et, sur instruction du président Bouteflika, les conditions d’une large participation des électeurs parmi les plus hésitants au scrutin. Il ne faut surtout pas croire ceux qui cherchent à faire douter de la crédibilité de ces élections, en essayant de créer un contexte de campagne difficile, violent. Les partis politiques sont mis devant leurs responsabilités.

A eux d’expliquer avec les bons arguments, que cette élection, la première à l’ère de la Constitution amendée, est bien différente de toutes celles qui l’ont précédée. Il doivent faire preuve de pédagogie. Le patriotisme et la consolidation de la stabilité du pays sont deux thèmes majeurs qui vont transcender tous les autres sujets figurant aux programmes des partis. Ils doivent se faire entendre dans cette campagne, dans la loyauté, mais aussi dans l’authenticité. Le 4 mai, ce ne sera pas une élection en trompe-l’oeil, c’est plutôt une élection qui ne ressemble à aucune autre.

N’oublions pas que derrière le choix des électeurs se dessine une recomposition profonde de la classe politique. Et surtout des pratiques politiques.