Les trois partis de l’Alliance de l’Algérie verte (MSP, El Islah et Ennahda) ont consacré la première semaine de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai 2012 à promouvoir l’idée d’un changement de régime politique en instaurant un système parlementaire à travers une révision de la Constitution.
Que ce soit à Constantine, Jijel, Mila, Skikda ou Souk Ahras, les leaders du Mouvement de la société pour la paix (MSP), d’El Islah et d’Ennahda ont défendu l’idée d’u « changement » de régime politique à travers une participation massive au scrutin du 10 mai et l’application du programme de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) qui prévoit notamment l’instauration d’un régime parlementaire.
Pour les besoins de la compagne électorale, les trois membres de l’AAV se sont partagés les rôles: dans les meetings, le président du MSP, M. Bouguerra Soltani, s’est chargé d’expliquer le programme de cette alliance.
De leur côté, les présidents des mouvements Ennahda et El Islah, M.M. Fateh Rabiaï et Hamlaoui Akkouchi, qui intervenaient dans les mêmes meetings que M. Bougerra, lançaient des appels à un vote massif, notamment en faveur des listes communes de l’AAV.
L’Alliance de l’Algérie verte à choisi d’inaugurer, le 15 avril dernier
sa campagne électorale pour les législatives du 10 mai par un rassemblement
à Constantine.
C’était une occasion au président du MSP, qui a grandi et étudié dans cette ville, de préciser que le « programme unifié » des trois mouvements composant l’AAV « n’était pas seulement un programme de campagne électorale, mais aussi un projet de gouvernance ».
M. Soltani, revenant à la charge le lendemain dans un meeting à Mila, a plaidé pour « l’instauration d’un régime politique parlementaire en Algérie à travers un amendement de la Constitution ».
« Le régime parlementaire place le gouvernement sous la surveillancepermanente de l’assemblée nationale qui aura toute latitude de lui retirer sa confiance, voire de le faire tomber si les circonstances l’imposent », a-t-il expliqué.
La « réforme du système en place » constitue « la base de toute réforme escomptée », ce qui requiert, selon le président du MSP, de la mener « avec tout le sérieux voulu », d’autant que l’Algérie est « sur le point de célébrer le cinquantenaire du recouvrement de sa souveraineté ».
Pour l’AAV le régime parlementaire est le système politique « le plus indiqué » pour sortir le pays des « multiples crises qu’il traverse actuellement dans plusieurs domaines, notamment socioéconomique et politique ».
Durant la première semaine de la campagne électorale, M. Soltani a également souligné l’importance accordée à « l’individu-citoyen » dans le programme de l’AAV. Dans un meeting populaire à Skikda, il a en effet déclaré: « …Il y a quelque chose de plus important que le pétrole, que l’agriculture, que l’éducation, et c’est l’Homme car la finalité d’un Etat démocratique c’est lebien-être et la promotion de l’individu-citoyen ».
Le président du MSP a affirmé, à la même occasion, que « tous les problèmes auxquels faisait face l’Etat aujourd’hui, comme la bureaucratie, la corruption et le clientélisme, ont une seule source : l’homme ». C’est pour cela, a-t-il expliqué, que « l’AAV compte promouvoir, en priorité, la citoyenneté et les libertés, en même temps que le développement »