Législatives en Algérie: le FLN perd 13 sièges

Législatives en Algérie: le FLN perd 13 sièges

belkhadem.jpgLe Front de Libération nationale (FLN, présidentiel) a perdu 13 sièges mais reste le grand vainqueur des législatives du 10 mai en Algérie, après l’examen par le Conseil constitutionnel des recours contre leurs résultats, a-t-on annoncé de source officielle jeudi.

Initialement crédité de 221 sièges, le FLN conserve désormais 208 sièges sur 462 dans la nouvelle Assemblée nationale, tout en restant largement en tête des 26 autres partis. Dans l’assemblée sortante de 389 sièges, il comptait 136 députés.

Selon un communiqué du Conseil constitutionnel, 13 recours sur 167 présentés dans la foulée des résultats ont été examinés, 107 ont été rejetés comme étant « non fondés et non argumentés » et les 47 autres déclarés « irrecevables », a rapporté l’agence APS. Ils ont porté sur 12 circonscriptions.

Le second parti, Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, en a perdu deux et compte désormais 68 députés. M. Ouyahia n’a encore fait aucun commentaire officiel sur ces élections.

L’Alliance de l’Algérie verte (AAV, entre trois partis islamistes) a perdu un siège mais en a gagné trois autres, passant à 50 dans l’hémicycle.

Les grands gagnants de ce marathon constitutionnel sont le Front des forces socialistes (FFS), parti d’opposition historique de Hocine Ait Ahmed, qui remporte six nouveaux sièges et passe à 27, et le Parti des travailleurs (PT, extrême gauche) qui a gagné sept nouveaux sièges à 26, ce qui lui permettra de constituer un groupe parlementaire, le minimum de députés requis étant de 20.

Le Mouvement populaire algérien (MPA) et le Front pour la justice et le développement (FJP, islamiste) ont gagné chacun un siège.

La présidence de la République a annoncé jeudi que six ministres élus députés ont perdu leur portefeuille en vertu d’une réforme interdisant le cumul de ces deux fonctions.

Il s’agit de Cherif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Amar Tou, ministre des Transports, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, selon ce texte, cité par l’agence APS.

L’intérim incombera à d’autres ministres restés en place.

Les nouveaux députés seront installés à l’Assemblée nationale samedi et devront élire un nouveau président.

Ils seront notamment chargés de travailler sur la poursuite des réformes portant essentiellement sur la Constitution algérienne.

Un total de 13 projets de loi, réformant notamment le système électoral, avait été adopté par le parlement sortant.

Ce vaste programme avait été promis par le président Abdelaziz Bouteflika face aux émeutes et manifestations qui ont marqué les débuts de l’année 2011 en Algérie, en écho au Printemps arabe en cours notamment dans les pays frontaliers. Le chef d’Etat algérien, au pouvoir depuis 1999, avait aussi accordé d’importantes hausses salariales dans la fonction publique.