Les Législatives du 4 mai n’ont pas vraiment passionné grand monde, le désintérêt des électeurs a été le fait le plus saillant de ce scrutin et ce en dépit des appels des politiques, membres du gouvernement et même du président Abdelaziz Bouteflika pour encourager les Algériens à voter.
Les absents ont toujours tort
Mais
Les absentéistes ont toujours raison #liveLegisDZ #legislatives2017
— Kamal (@kdjdz) 5 mai 2017
D’Alger à Tamanrasset et de El Tarf à Tlemcen, les quelques 50 000 bureaux de vote n’ont connu, tout au long de la journée d’hier, qu’une timide affluence. Les quelques 12.000 candidats qui étaient en lice pour les 462 sièges de l’Assemblée nationale populaire n’ont pas réussi à décider les électeurs à participer au scrutin législatif.
Avec un taux de participation estimé à 38,25%, seuls 8.528.355 électeurs des 23.251.503 inscrits ont voté.
# تشريعيات :الجزائر – نسبة المشاركة الوطنية في تشريعيات 4 مايو 2017 بلغت 25ر38 بالمائة pic.twitter.com/AS5skFm8fF — APS (@APS_DZ) 5 mai 2017 Plus de 61% des électeurs ont boudé les urnes. Beaucoup d’Algériens ne sont pas partis voter. Désabusés par les précédents scrutins qui ne leur ont jamais rien apporté, mais aussi parce que les députés et l’APN n’ont aucun crédit à leurs yeux. L’abstention marque ainsi de façon de plus en plus frappante les scrutins et constitue ainsi un comportement électoral révélateur d’une profonde crise de confiance.
Législatives en Algérie : le pouvoir se maintient, le pays s’abstient https://t.co/gIgAU9EiFd pic.twitter.com/6cozu8Ss5G
— Libération (@libe) 4 mai 2017
L’abstention reflète, une nouvelle fois, une absence ou un manque d’intérêt pour la chose électorale. L’abstention de ce 4 mai 2017 apparaît comme un acte éminemment politique, puisqu’il remet en question le fonctionnement du champ politique.
Ce que certains observateurs politiques appellent de la passivité s’érige une nouvelle fois comme une expression d’une rupture consommée entre les électeurs, les candidats au scrutin et le régime politique.