Législatives du 12 juin : pour le RCD, “le pouvoir assume l’illégitimité”

Législatives du 12 juin : pour le RCD, “le pouvoir assume l’illégitimité”

Les élections législatives, tenues hier samedi 12 juin, suscitent déjà les réactions de la part des partis qui ont décidé de ne pas y prendre part. Au lendemain du scrutin, le RCD dénonce déjà « un gonflement des résultats ».

Dans un communiqué rendu public ce dimanche, le Rassemblement pour la culture et la démocratie estime que les élections du 12 juin ne sont qu’une continuité « des farces électorales dans le pays » qui se « suivent, se complètent et continuent d’approfondir le fossé entre le pouvoir et le peuple ».

Selon le parti de Mohcine Belabbas, le scrutin du 12 juin « est désormais symptomatique d’une inconscience des dirigeants sur l’impact hasardeux de leur politique sur la nation ». Cela démontre, pour le RCD, l’incapacité des dirigeants « à promouvoir une ambition de rétablissement de la confiance du peuple dans les institutions et une stabilité politique pour le pays ».

Concernant le climat et la situation qui a précédé la tenue des élections, rejetées par la plupart des partis de la mouvance démocratique, dont le RCD, la formation politique a tenu à signaler « une répression tous azimuts des libertés et un code électoral imposé unilatéralement par une ordonnance du chef de l’État ».

« Le pouvoir assume l’absence de légitimité démocratique et populaire »

Si cette démarche a été, certes vivement critiquée par la classe politique à l’époque même de sa promulgation, le parti démocrate, lui, n’a pas hésité également à la relier aux résultats de l’élection du président lui-même l’ayant promulguée.

À ce propos, le RCD dénonce l’ordonnance du chef de l’État, qui, « lui-même issu d’une autre farce avec un résultat officiel, bien que gonflé, de moins de 5 millions de voix sur près de 25 millions d’inscrits », indique-t-on dans le communiqué.

Tout cela pour venir à la conclusion que « ce pouvoir de fait assume désormais l’absence de légitimité démocratique et populaire comme fondement des textes de loi et des institutions du pays », expliquant que « le gonflement des taux de participation confirme que la fraude électorale est le moyen privilégié de la cooptation et du maintien au pouvoir de la clientèle du régime ».

Il s’agit, selon la même source, d’une autre confirmation « sur l’illusion entretenue par les décideurs quant à une volonté de combattre la corruption et de sortir d’un système mafieux et rentier ».