Législatives du 10 mai: Pas de congé obligatoire pour les candidats

Législatives du 10 mai: Pas de congé obligatoire pour les candidats

– La Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (CNISEL) a annoncé samedi que les candidats aux législatives du 10 mai prochain ne bénéficieront pas d’un « congé obligatoire » durant la campagne électorale, contrairement aux législatives précédentes.

La commission a été informée de cette décision lors de sa réunion jeudi avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a déclaré à l’APS son rapporteur M. Redouane Benatallah.

« Les candidats aux élections voulaient bénéficier d’un congé obligatoire pour pouvoir mener leurs campagnes mais, compte tenu de l’absence d’un texte régissant ce type de congé, le ministre nous a informés que la question reste tributaire de la volonté des seuls employeurs des candidats », a dit M. Benatallah. L’autre question « tranchée » durant cette réunion, selon la même source, a trait à l’aide étatique pour financer la campagne. Le ministre « nous a expliqué qu’en raison de la limite du budget dédié aux élections, il n’y aura aucune aide étatique destinée au financement de la campagne électorale », a fait savoir M. Benatallah. L’article 203 de la loi organique relative au régime électoral évoque une « aide éventuelle de l’Etat, accordée équitablement » pour financer les campagnes électorales.

La seule rémunération éventuelle demeure, selon l’article 208 de la même loi, un « remboursement » de 25% des dépenses « réellement engagées » et dans la limite du plafond autorisé, fixé à un million de DA et ce, exclusivement pour les candidats ayant recueilli au moins 20% des suffrages exprimés. Le troisième point de la rencontre entre les responsables de la Cnisel et M. Ould Kablia a été la « répartition des sièges pour ce qui concerne les femmes élues ».

Selon M. Benatallah, la question sera prochainement examinée par le Conseil constitutionnel et pourrait faire l’objet d’un « texte réglementaire qui sera promulgué par les ministères de l’Intérieur et de la Justice avant le 10 mai ».

Le dernier sujet abordé lors de la réunion concerne le classement des bulletins de vote. La commission a proposé que ces bulletins soient établis en fonction des numéros d’identification des partis et des lettres alphabétiques attribuées à chaque liste indépendante, selon son rapporteur. Le ministre a laissé entendre que la proposition sera examinée par son département mais qu’elle dépendra, en fin de compte, du ministère de la Justice et du Conseil constitutionnel.

« La réunion de jeudi a été marquée par le sérieux et la responsabilité. Les deux parties ont insisté sur l’importance de la transparence du scrutin et sur l’intégrité et la neutralité totale des agents administratifs en charge de l’opération », selon un communiqué de la Cnisel transmis samedi à l’APS. Interrogé par ailleurs sur le nombre de recours reçus par les commissions locales, M. Benatallah a affirmé ne pas disposer de chiffres. Il a tout de même précisé que les recours relatifs à l’utilisation de moyens de l’Etat, notamment des véhicules, par certains partis et responsables locaux « se comptent en dizaines ».

Le Président de la République avait averti contre l’utilisation des moyens de l’Etat pour faire la campagne électorale. M. Benatallah a enfin annoncé qu’un point de presse hebdomadaire sera organisé par la Cnisel, dès cette semaine pour faire le point de la campagne électorale, lancée le 15 avril.

Quarante quatre (44) partis, une alliance (l’Alliance de l’Algérie verte) et 183 listes indépendantes sont en lice pour les 462 sièges de la future Assemblée Populaire Nationale (APN