Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El Hachemi Djiar, a incité mercredi à Alger les jeunes à accomplir leur devoir électoral » lors des élections législatives du 10 mai 2012 à l’effet d’édifier « un système politique nouveau » fondé sur la « légitimité démocratique ». » Le vote est à la fois un devoir et une nécessité pour le changement.
On ne peut pas procéder à ce changement sans participer à la vie politique. Il faut donc que chacun accomplisse son devoir électoral le jour du vote », a déclaré M. Djiar lors d’une rencontre avec les associations de jeunes de la wilaya d’Alger.
La rencontre, organisée par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Alger, a eu pour thème « les réformes politiques et le rôle des jeunes dans le règlement des problèmes » qu’ils vivent.
M.Djiar a expliqué à l’auditoire en quoi sa participation au prochain scrutin était importante, signalant dès le départ qu’il n’était pas en campagne électorale mais qu’il était venu « parler aux jeunes dans l’intérêt du pays ».
« A l’occasion des élections législatives, le pays va entrer dans une nouvelle phase de son évolution, à savoir celle de l’édification d’un système politique nouveau. Il est temps que la génération de l’indépendance occupe sa place dans la sphère publique et politique. Si vous n’avez pas compris cela, vous n’irez pas loin », a-t-il dit. Selon M. Djiar, cette nouvelle phase dans l’évolution du pays implique de sortir de l’exercice du pourvoir, au nom de la « légitimité révolutionnaire », en lui substituant la « légitimité démocratique ».
« La légitimité révolutionnaire est terminée de façon naturelle. Les gens qui ont fait la Révolution sont de moins en moins nombreux. Le moins âgé d’entre eux a aujourd’hui 70 ans », a-t-il soutenu. Estimant que les réformes politiques de 1990 ont été faites « sans préparation et dans la précipitation », engendrant « une décennie de terrorisme », M.Djiar a soutenu que, dans la nouvelle phase qui s’ouvrait au pays le 10 mai prochain, c’est le « départ » qui compte.
« Pour un athlète, c’est le départ qui compte. Il ne faut pas qu’on fasse un mauvais départ. Si on laisse une minorité prendre le pouvoir, on vivra dans les mêmes problèmes. L’Etat fait l’impossible pour régler les problèmes sociaux », a-t-il averti.
Pour M. El Hachemi Djiar, aucun changement n’est possible de quel ordre que ce soi sans la mobilisation « pacifique et consciente » des jeunes