Législatives : des partis se plaignent du rejet de candidatures

Législatives : des partis se plaignent du rejet de candidatures

Les partis qui ont décidé de prendre part aux prochaines élections législatives, prévues pour le 12 juin, ont été reçus hier dimanche, par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) Mohamed Charfi.

Comme il fallait s’y attendre, le centre des doléances portées par la plupart de ces partis, portait essentiellement sur la question du rejet de candidatures de certains de leurs candidats. Il convient de noter que cette rencontre a eu lieu à la demande de ces partis. Une vingtaine d’entre eux y ont fait part.

Les chefs des formations politiques partantes pour les prochaines échéances ont donc demandé des clarifications sur plusieurs « zones d’ombre » concernant le prochain rendez-vous. Il s’agit donc, en principe, des « irrégularités », ayant entaché la phase de traitement des dossiers de candidature.

Selon ce qu’a rapporté ce lundi le quotidien El Watan, l’autorité de Mohamed Charfi a décidé de rejeter définitivement « 15 listes partisanes et 11 indépendantes en raison de leur non-conformité à la nouvelle loi électorale ».

« Beaucoup de jeunes ont été exclus pour avoir été des activistes du Hirak »

Parmi les candidatures ayant fait objet d’un rejet définitif de la part de l’ANIE, on peut citer « celles des ex-députés Saïd Zouar du MSP et M’hamed Abaziz de Sawt El Chaâb ». Il s’agit également, selon la même source, de plusieurs noms des partis du RND, du FLN, d’El Bina, de Jil Jadid ou encore d’Ennahda.

« Nous avons exposé ce problème et aussi le critère du taux de jeunes qui est abusivement appliqué. Beaucoup de jeunes ont été exclus du jeu pour une question de calcul d’âge et aussi pour avoir été des activistes du Hirak ! », a déclaré Halim Benbaibeche, cadre dirigeant de Fadjr El Djadid, rapporté par le même journal.

L’intervenant n’a pas manqué de réfuter que le motif de prétendus liens qu’auraient leurs postulants avec l’argent sale. Pour lui, l’interprétation de l’article 200 de la loi électorale est « exagérée » et « erronée ».

Les motifs de rejet selon l’ANIE

Pour sa part, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi a annoncé, dimanche soir, que 1483 listes ont été acceptées sans réserve pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain dont 646 listes présentées au titre d’un parti politique et 837 listes indépendantes.

D’autre part, il ajoute que le nombre de listes acceptées, mais qui incluent en leur sein un candidat rejeté a atteint 898 listes dont 462 listes présentées au titre d’un parti politique et 436 listes indépendantes. Pour ce qui est des dossiers rejetés définitivement, l’Autorité a comptabilisé à dimanche midi 297 listes.

Concernant les motifs du rejet des candidatures, le président de l’ANIE a avancé des liens « aux milieux suspects de l’argent et des affaires (1199 listes rejetées), aux personnes condamnées à des peines privatives de liberté (281 listes) et au manque de documents requis (410 listes) ».

Il s’agit également, selon le même responsable, d’autres causes dont « les conditions d’âge (89 listes rejetées), la non-inscription sur les listes électorales (129 candidats), ainsi que la situation vis-à-vis de l’administration fiscale (72 cas) et du Service national (62 cas), la présence de plus de deux personnes sur une même liste ayant des liens de parenté (sept cas) et l’occupation d’une fonction ne permettant pas de se porter candidat (trois cas) ».