Législatives, campagne éléctorale et médias: Grine tranche et stoppe la polémique

Législatives, campagne éléctorale et médias: Grine tranche et stoppe la polémique

«La Haute Instance indépendante de surveillance des élections se réunira prochainement pour établir un planning de passage des candidats», a-t-il indiqué.

L’expression directe des candidats lors de la prochaine campagne électorale portant sur les législatives du 4 mai sera réservée uniquement aux médias publics (Télévision et Radio nationales). Le ministre de la Communication a tranché hier cette question qui a suscité une large polémique lors d’un point de presse organisé en marge de sa visite de travail à la capitale des Hammadites. «La Haute Instance de surveillance des élections se réunira prochainement pour établir un planning de passage des candidats», a-t-il encore indiqué soulignant qu’en revanche «les cinq chaînes privées (Ennahar, Dzair TV, Echourouk, El Djazairia TV et Hoggar TV), qui comptent des bureaux accrédités en Algérie, peuvent cependant couvrir les meetings durant la campagne électorale «en respectant les valeurs et en faisant attention à la diffamation, l’insulte et l’injure», a précisé Hamid Grine au deuxième jour de la visite qu’il a effectuée depuis dimanche dans la wilaya de Béjaïa.

Actuellement, il y a plus de 50 chaînes de TV qui activent. Leur nombre reste flottant, ajoute le ministre de la Communication. Interrogé par L’Expression sur la communication publique, le ministre rappellera les instructions du Premier ministre, à savoir communiquer en fonction des objectifs, estimant que «plus vous parlez, plus il y a une forme d’overdose et moins vous parlez plus votre parole est attendue, c’est aussi une autre forme de communication».

Il en est de même pour l’ouverture des comptes Facebook et Tweeter pour ne jamais laisser de questions sans réponse. Concernant les autres chaînes de télévision, Hamid Grine a souligné «le seuil de tolérance observé par les pouvoirs publics», autrement dit «tant qu’une chaîne ne dérape pas, ne touche pas aux principes fondamentaux de l’Etat et ne fait pas dans l’apologie du terrorisme, ne soit pas au service d’un parti contre un autre, elle est tolérée».Répondant à une question portant sur la communication institutionnelle, Hamid Grine a estimé que tous les ministres communiquent et le font bien mais parfois s’ils ne le disent pas, tout cela dépend de l’émetteur, autrement dit celui qui pose la question et pour quel intérêt.

«Beaucoup de journaux font honneur à l’Algérie», dira encore le ministre, précisant que «notre presse est saine et elle reste patriote». Après le périple de la journée de dimanche, la journée d’hier a été consacrée à la formation avec une conférence sur le thème «Connaître les médias: le citoyen a le droit à une information fiable», qui entre dans le cadre d’une série de formations initiées par le ministère de la Communication à travers tout le pays. Hier le directeur de la radio Jil FM, Mourad Ouadahi a abordé la thématique en relation avec les réseaux sociaux: éthique et bonne pratique. Après une série de définitions portant sur l’éthique et la bonne pratique, le conférencier a expliqué que«les réseaux sociaux» sont une plate-forme d’échange et d’interactivité.

Quant aux forums, c’est plus précis de par le fait qu’il y a une distinction thématique. Les blogs sont gérés individuellement ou par groupe de deux à trois personnes pour développer une idée ou un point de vue. En matière de chiffre Facebook comptes 17 millions de compte en Algérie sur les 1,8 milliard dans le monde. 85% des utilisateurs possèdent des smartphones. Leur âge se situe entre 17 et 34 ans. Leur intérêt porte sur les loisirs et les nouveautés. La wilaya de Béjaïa arrive à la 8e place dans le classement portant sur le nombre de comptes Facebook par wilaya. Tweeter se développe peu en Algérie. Actuellement, il compte 100.000 abonnés sur les 317 millions à travers le monde. Lors des débats, l’assistance n’a pas tari de questions d’autant plus que la région a été récemment victime de l’usage fait des réseaux sociaux dans l’amplification des événements de janvier dernier. Le conférencier s’est laissé aller aux réponses rappelant la nécessité de savoir d’abord ce qu’il faut faire des réseaux sociaux, leur usage à des fins utiles pour la collectivité et surtout vérifier toutes les infos qui y sont véhiculées afin d’être sûr de leur fiabilité et leur véracité.