Même si la campagne n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, l’atmosphère laisse croire à une forte abstention.
La ville de Sour El Ghozlane a été la destination hier de Amar Ghoul. Le premier responsable du TAJ a animé un meeting électoral au niveau de la salle des fêtes de la localité. Avant de rapporter le contenu de son discours, il est opportun de préciser que la liste locale prônée par….avait fait l’objet d’un rejet avant que la justice ne la réhabilite.
C’est devant un parterre en partie constitué de curieux que le premier secrétaire de Tajamou a pris la parole pour insister d’abord sur «la nécessité de voter en masse pour barrer la route aux aventuriers qui veulent mener le pays vers l’impasse».
Comme à l’accoutumée, l’hôte de Sour El Ghozlane fera l’éloge des décideurs, mais insistera sur «l’obligation de changer la composante du Parlement en choisissant des intellectuels, les nationalistes et rejeter les opportunistes». Sur ce point, il annoncera que ces critères sont ceux exigés dans les rangs de sa formation politique qui, selon lui, ne fera pas de la figuration, mais raflera beaucoup de sièges au prochain Parlement.
«Cette conviction vient du fait que le peuple est de plus en plus conscient et fera les bons choix», dira entre autres Ghoul. Ce meeting, le premier d’une personnalité nationale, succède aux rassemblements de trois têtes de listes du RCD, MPA et FAN animés à l’occasion de l’ouverture de la campagne dimanche dernier. Cette journée verra la venue de Djamel Ould Abbès, actuel secrétaire général du FLN qui animera un meeting à la salle de la Maison de la culture Ali Zaâmoum au chef-lieu de wilaya. Au deuxième jour du lancement de la campagne, les dérapages ont commencé à caractériser le contexte. Des candidats n’hésitent pas à utiliser les abords des mosquées, pour afficher anarchiquement leurs portraits.
Dans ce cadre, le FFS avait annoncé la couleur en transformant la commémoration de la mort du militant Ali M’sili, en campagne à Ahl El Ksar bien avant l’ouverture officielle. Ceux du FLN ont trouvé un malin plaisir à aller assister aux enterrements, aux fêtes et aux prières collectives. Les citoyens eux ne semblent pas très inspirés. Rares sont ceux qui accordent un moment aux affiches placardées.
«Les discours prônés ne sont pas à la hauteur. Le parlement légifère les lois.
On entend des candidats promettant le gaz, le travail, l’eau…Ces candidats ne connaissent même pas leurs attributions. Ils sont là pour les avantages sociaux qu’offre la fonction de député», nous confiera un jeune. Même si la campagne n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, l’atmosphère laisse penser à une forte abstention surtout que les orateurs s’adonnent surtout à des attaques réciproques au lieu de défendre des idées.
«Leurs programmes sont des copier-coller. Ceux dits de l’opposition noircissent la situation, ceux proches du cercle du pouvoir la blanchissent totalement. Nous nous sommes là à subir les aléas d’une crise qui ruine les foyers», commente notre interlocuteur.