Législatives: a une semaine du lancement officiel de la campagne électorale: Rush sur les réseaux sociaux

Législatives: a une semaine du lancement officiel de la campagne électorale:  Rush sur les réseaux sociaux

Alors que la loi interdit l’affichage des listes de candidatures dans les rues avant le lancement de la campagne électorale, les candidats se rabattent sur les réseaux sociaux pour draguer les internautes.

La campagne bat son plein sur la Toile. Les candidats aux législatives du 4 mai prochain n’ont pas attendu le coup d’envoi officiel pour aller à la chasse des voix. Des portraits et des affiches envahissent les réseaux sociaux à une semaine du lancement officiel de la campagne électorale prévue le 9 avril prochain. Qu’ils soient des partis conservateurs ou des démocrates, les concurrents prennent d’assaut les réseaux sociaux, Facebook, Tweeter.



Ces derniers étalent toutes les activités et le programme électoral de leurs partis. Une manière d’attirer l’attention des abonnés de la Toile. Sachant qu’en un seul clic ils peuvent cibler des milliers d’internautes, soit trois fois la foule d’un meeting, les partis envahissent la Toile. Alors que la loi interdit la publication des affiches dans les rues avant le lancement de la campagne électorale, les candidats se rabattent sur les réseaux sociaux pour draguer les internautes.

Certes, le président de la Haute Instance de surveillance des élections, Abdelwahab Derbal, a clarifié les règles du jeu bien avant, il n’en demeure pas moins que la Toile échappe justement au contrôle. Vu qu’il y a un vide juridique dans la loi qui régit l’utilisation des nouvelles technologies de communication dans la campagne électorale, les candidats s’en servent à volonté. Le président de la commission appelle à chaque sortie médiatique, les partis politiques, les candidats et l’administration à respecter la loi et garantir des élections propres et honnêtes.

Ayant la charge de veiller au respect de la loi et au bon fonctionnement du choix démocratique, Derbal rappelle à l’ordre les acteurs (partis politiques, candidats, administration et électeurs) en les invitant à «faire preuve de maturité et faire prévaloir le sens des responsabilités, dans le souci de servir l’Algérie». Le ministère de l’Intérieur met en garde également les partis sur d’éventuelles violations des règles du jeu. Des panneaux d’affichages sont déjà installés un peu partout dans les villes et les différentes communes, mais aucun portrait n’a été collé jusqu’à présent. En attendant le délai officiel, les candidats font leur propre promotion sur la Toile.

Contrairement aux élections précédentes, les nouvelles techonologies occupent une place capitale dans la stratégie électorale des partis, enjeu oblige. Devant le spectre de l’abstention qui promet de remporter la bataille, les partis se retrouvent face à un sérieux défi. C’est pourquoi ils tentent d’investir à la fois le terrain et les réseaux sociaux pour mobiliser l’électorat dormant. Les partis et les pouvoirs publics font de la participation massive au scrutin du 4 mai prochain leur cheval de bataille. Le département de l’intérieur a multiplié ses campagnes de sensibilisation à travers des clips, des affiches incitant les gens à faire entendre leurs voix.

L’abstention hante sérieusement les pouvoirs publics. Les responsables se sont mobilisés pour barrer la route au boycott y compris le chef de l’Etat. Cet appel aura-t-il un écho favorable? Certes, l’environnement n’est pas favorable à une participation massive de la population. Devant la flambée des prix des produits de consommation et la détérioration du pouvoir d’achat, les Algériens qui ont rompu avec la politique risquent de bouder les urnes, et ce, en guise de contestation.