Législatives 2021: l’article 200 écarte de nombreux hommes d’affaires

Législatives 2021: l’article 200 écarte de nombreux hommes d’affaires

Comme à chaque élection législative, des hommes d’affaires de différentes sphères s’empressent à entrer dans la course à la députation. Cette fois-ci, des dizaines d’entre eux se sont confrontés à rejet de leur dossier de candidature.

Pour le compte du prochain rendez-vous électoral, des informations parlent déjà du rejet de plusieurs dossiers de candidature d’hommes d’affaires. L’application de l’article 200 semble donner ses fruits en écartant ceux impliqués dans des affaires de corruption, d’évasion fiscale ou encore ceux n’ayant pas remboursé des prêts bancaires.

À noter que l’article 200 de la loi relative au régime électoral stipule que le candidat ne doit pas « avoir fait l’objet d’une condamnation définitive à une peine privative de liberté pour crimes ou délits et non réhabilité, à l’exception des délits involontaires ».

Mais aussi, « n’étant pas connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales ».

Ces hommes d’affaires écartés de la course à la députation

Et c’est ainsi que plusieurs hommes d’affaires ayant voulu se porter candidat ont vu leurs dossiers rejetés par la force de l’article cité. Il s’agit ente autre, selon le quotidien arabophone Echorouk, de l’homme d’affaires Mohamed Houhou exclu de la liste du FLN de la wilaya de Biskra. Activant dans le domaine de la minoterie, ce dernier avait fait objet d’une poursuite judiciaire il y a cinq ans de cela.

Il s’agit également, selon la même source, du nom de Farès Ben Aissa, un investisseur dans le domaine des viandes, anciennement sous la coupe du FLN et inscrit dans une liste indépendante pour le compte des prochaines législatives. Il a donc été écarté pour des poursuites judiciaires et des prêts bancaires non remboursés.

L’autre nom écarté dans la course à la députation, c’est l’homme d’affaires Hakim Ghouini activant dans le domaine du tabac. Il figure sur la liste du FLN de la wilaya de M’sila et il est écarté pour des soupçons de corruption. Au niveau de la wilaya de Blida, c’est l’homme d’affaires Djamel Maatiski, qui a été écarté alors qu’il figurait également sur la liste du FLN, selon toujours le même journal.

Dans ce sens, la présidente de la confédération générale les entreprises algériennes (cgea) Saïda Neghza affirme que la loi doit être strictement appliquée en matière des candidatures des hommes d’affaires pour les prochaines législatives.

Dans une déclaration à Echorouk, Neghza a expliqué que la candidature des hommes d’affaires est un droit tout à fait légal garanti par la constitution. Mais cela doit être, selon elle, fait d’une manière juste et propre, loin des dépassements enregistrés durant les mandats précédents.