Législatives 2017: les experts de l’UE relèvent des “anomalies” et des “incohérences”

Législatives 2017: les experts de l’UE relèvent des “anomalies” et des “incohérences”

La Mission d’expertise électorale (MEE), dépêchée par l’Union Européenne lors des législatives du 4 mai 2017, a rendu public son rapport sur le scrutin. Ses membres ont pointé du doigt certaines « anomalies » et « incohérences » dans l’organisation et le déroulement des élections, refusant toutefois de détailler leurs appréciations sur l’intégrité du scrutin, rapporte ce samedi 8 juillet 2017 le quotidien Liberté Algérie.

La Mission a également émis des recommandations aux autorités algériennes, qualifiées de « prioritaires » en prévision des prochaines scrutins, touchant principalement plusieurs loi et dispositions du code pénal. Lors de son exercice en Algérie, ces experts ont passé au crible le cadre juridique régissant les élections, les libertés publiques et droits fondamentaux, l’indépendance de l’administration électorale, la transparence des opérations électorales, la traçabilité des résultats et la proclamation des résultats.

La Mission de l’UE des législatives de 2017 à réitéré les réserves déjà émises par la mission dépêchée aux législatives de 2012 concernant le fichier électoral. Ses éléments ont néanmoins répertorié d’autres anomalies, dont le monopole de l’organisation des élections par le Ministère de l’intérieur, sans même la participation de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) ou l’absence de membres de l’opposition dans cette instance.

L’accès au registre électoral « demeure extrêmement restreint », a regretté cette mission, expliquant que les « parties prenantes du processus sont de cette manière privées d’une possibilité de contrôle effectif de la fiabilité du scrutin ».

L’Union Européenne a jugé « indispensable » de publier ce fichier, qui regroupe les informations présentes sur la carte d’électeur, au niveau de chaque circonscription électorale. La mission affirme que cette opération « permet aux candidats, aux partis politiques et citoyens d’exercer leur droit de contrôle et d’information ». Des regrets déjà exprimés par l’UE en 2012.