Législatives 2012 : Lancement officiel de la mission d’observateurs de l’UE

Législatives 2012 : Lancement officiel de la mission d’observateurs de l’UE

La mission indépendante, financée par un budget de l’UE, constitue un effort témoignant de l’importance de ces législatives.

Le chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, José Ignacio Salafranca, a déclaré lors d’une conférence de presse animée hier à l’hôtel Sofitel, que « notre présence en Algérie témoigne de l’importance que l’Union européenne accorde aux relations de ses membres avec l’Algérie, qui est un partenaire stratégique, apprécié et s’inscrit comme prioritaire dans le contexte de notre politique européenne ». Il a ajouté que le but de cette mission est de procéder à « une évaluation complète et exhaustive du processus électoral en nous documentant de l’ensemble de ses étapes précisant qu’il n’est pas nullement question d’interférer dans les affaires de l’Algérie mais simplement de suivre et d’accompagner ce processus ».



La présence de la délégation européenne, à l’instar de celles des autres organisations internationales d’observation électorale du processus des législatives du 10 mai prochain, fait suite à l’invitation du gouvernement algérien. Elle témoigne également de l’importance de ces législatives pour l’Union européenne et de la détermination politique des autorités algériennes de faire de cet important rendez-vous national, une consécration du libre choix des électeurs, de la transparence des élections législatives du 10 mai prochain.

Parmi les objectifs de la mission de l’UE, il s’agira de présenter dans un premier temps, une évaluation précise et détaillée du processus électoral conformément au cadre juridique national et régional ainsi qu’aux normes et traités internationaux ratifiés par les pays hôtes. « Notre mission, a encore ajouté le chef de la délégation européenne, consiste à renforcer le climat de confiance et de promouvoir, par la présence des observateurs, la démocratie et les droits de l’homme ». «Notre présence a encore indiqué le chef de la délégation témoigne de l’amitié et de l’intérêt que nous avons pour l’Algérie et nous sommes très satisfaits d’être en Algérie.»

Plus de 150 membres en déploiement sur les 48 wilayas

La mission d’observation de la délégation européenne, dont le siège se trouve à Bruxelles, est conduite par José Ignacio Salafranca Sanchez-Neyra, membre du Parlement européen, assisté d’une équipe cadre de 9 experts qui ont entamé leur mission depuis le 30 mars dernier.

Aussi, la conférence de presse, organisée hier, coïncide avec l’arrivée, la veille du chef de la délégation, à Alger et l’annonce de son déploiement sur le terrain avec pour but d’accompagner et de suivre l’ensemble du processus électoral, au moment où le coup d’envoi de la campagne électorale est donné.

Cette évaluation va s’élargir à l’ensemble du cadre électoral, c’est-à-dire, le cadre juridique électoral, les partis politiques, la campagne électorale, la journée électorale du scrutin et pour la consolidation des résultats avec l’analyse des points forts et des points faibles du processus électoral en vue d’aider à trouver des solutions aux conflits qui pourraient survenir.

Et pour ce faire, la mission d’observation électorale de l’UE prépare son programme de déploiement de ses membres sur les 48 wilayas.

Un rapport sera présenté à la fin de notre mission, juste après le scrutin et un rapport final qui interviendra dans deux ou trois mois comprenant des suggestions et des recommandations pour les mettre à la disposition des autorités algériennes. D’ores et déjà, un rendez-vous est programmé avec le Président de la République à la fin de la mission.

La conférence de presse, qui à été suivie par l’ouverture d’un débat avec les représentants des médias nationaux, a permis au conférencier de réaffirmer l’indépendance de la mission dont les membres et leur prise en charge est entièrement financés par un budget de l’Union européenne, un effort qui témoigne de l’importance accordée aux législatives du 10 mai prochain, selon les propos de Salafranca.

Les travaux de la conférence de presse se sont déroulés en présence des ambassadeurs de l’UE et d’autres représentants de l’Union ainsi que du directeur général des libertés publiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, en charge des élections, Mohamed Talbi.

La mission européenne qui a eu des entretiens et des contacts avec des responsables politiques citant le ministre de l’Intérieur, le président du Conseil de la nation, des partis politiques et des candidats ainsi que des commissions de supervision et de contrôle des élections du 10 mai, comprend entre 150 et 160 membres. D’autres contacts sont prévus avec les représentants d’autres partis politiques.

Houria A.

M. Ignacio Sanchez Salafranca :

“Le scrutin suscite beaucoup d’espoirs pour l’Algérie”

Le président de la Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union européenne, M. Ignacio Sanchez Salafranca, a estimé hier à Alger que le scrutin du 10 mai suscite « beaucoup d’espoirs » pour l’Algérie. « Si l’on se réfère au cadre régional et à la réglementation qui a été adoptée par l’Algérie, je pense que ces élections suscitent beaucoup d’espoirs pour le pays », a déclaré M. Salafranca lors d’une conférence de presse. « Je peux aussi vous faire part de notre satisfaction d’effectuer une telle mission au moment où l’Algérie fête le cinquantième anniversaire de son indépendance », a-t-il avoué. Selon le député européen, la mission de la délégation portera sur « l’ensemble du processus électoral », contrairement à la mission du Parlement européen dont la mission d’observation, dit-il, se limite à la seule journée des élections. « Nous sommes là (en Algérie) à l’invitation du gouvernement algérien, et c’est la première fois que l’UE déploie une mission d’observation (des élections) en Algérie pour assurer une observation complète et exhaustive de l’ensemble du processus électoral », a-t-il précisé. Tous les acteurs de la société civile seront consultés par la mission, en séjour en Algérie depuis le 30 mars dernier pour une période de trois mois, a assuré le parlementaire espagnol.