Hormis le Front de libération nationale, aucun autre parti politique en lice pour les élections législatives du 4 mai prochain, n’a encore pris attache avec les représentants de la presse nationale ni fait de sortie médiatique et ce, à moins d’une semaine du coup d’envoi de la campagne électorale, prévu le 9 avril. Il s’agit d’un fait inédit dans une wilaya réputée pour son activisme politique dans un passé récent. Les partis, notamment les plus actifs dans la région, comme le FFS et le RCD ou encore le FLN et le RND, nous ont habitués à ne pas observer un tel long silence à quelques jours d’un événement aussi important que les élections législatives.
Pour l’instant, il n’y a que le mouhafedh du FLN et également député, Saïd Lakhdari, qui a invité la presse, il y a une semaine, à couvrir une rencontre des candidats du parti et des élus et cadres locaux du FLN. Il s’agit de la seule activité politique partisane liée aux élections à avoir été organisée par un parti dans toute la wilaya de Tizi Ouzou en présence de la presse. Des partis comme le RCD et le FFS, pourtant théoriquement partis favoris pour remporter les premières places le 4 mai prochain, observent un silence qui en dit long à la veille du jour J et tardent à se manifester.
Cette absence de communication et d’activités publiques a-t-elle un rapport avec les vagues de mécontentement ayant suivi la conception des listes des 15 candidats aux élections législatives? Cela pourrait être l’une des raisons. Une grogne qui n’a épargné ni le FFS ni le RCD ni le FLN ni le RND, faut-il le rappeler.
Le climat électrique ayant prévalu lors de la période de la préparation desdites listes explique d’ailleurs également le retard mis dans la communication des noms qui y figurent. Le constat est valable aussi pour les autres partis qui prennent part à ce vote à Tizi Ouzou comme le MPA et le PT ainsi que pour les listes indépendantes.
Ces dernières n’ont marqué aucune présence sur le terrain.
C’est le cas notamment de la liste pilotée par Nordine Aït Hammouda qu’on dit favorite du fait qu’elle compte récupérer pas mal de voix d’anciens mécontents du RCD, l’ancienne famille politique du fils du colonel Amirouche. Quant au Mouvement populaire algérien, dirigé également par une ancienne figure de proue du RCD, Amara Benyounès, il peine à aller à la rencontre de l’électorat. Il a signé une sortie timide le week-end écoulé à Aïn El Hammam, qui est le «fief», en quelque sorte du MPA puisqu’il s’agit de la région natale de Amara Benyounès.
Ce dernier d’ailleurs, quand il anime des meetings dans la wilaya de Tizi Ouzou, c’est Aïn El Hammam qu’il choisit pour ce faire. Vendredi dernier donc, c’est Aïn El Hammam qui a été choisie par les militants du MPA afin d’y organiser leur première sortie sur le terrain inhérente à ces élections législatives. La rencontre a été une occasion pour Ali Ould Taleb, tête de liste du parti d’Amara Benyounès afin de rencontrer les citoyens de la région pour la première fois depuis que la liste des candidats du MPA a été rendue publique.
Le candidat du MPA a profité de cette occasion pour rappeler les grandes lignes directrices des positions de sa formation politique. Ce dernier a indiqué qu’au MPA, la priorité sera donnée aux jeunes et à la lutte contre le phénomène du chômage.
Le même intervenant a rappelé que la wilaya de Tizi Ouzou recèle des potentialités inexploitées, notamment concernant l’agriculture de montagne ainsi que le tourisme.