En juillet 2000, l’hôpital européen Georges Pompidou est inauguré en grandes pompes à Paris. Il est alors présenté comme le centre hospitalier du 21e siècle.
Mais très vite, l’hôpital pourtant flambant neuf, fait l’objet de vives critiques et les dysfonctionnements commencent à éclater çà et là.
Ainsi, dès le mois de novembre, des cas de légionellose sont détectés. Après des mesures prises pour éradiquer la bactérie responsable de la maladie, des experts estiment que le risque est « maîtrisé ».
Cependant, l’épidémie de légionellose reprend faisant une dizaine de victimes dont cinq morts entre 2000 et 2001.
Pourtant, tous ces cas auraient pu être évités. Lors de la construction de l’HEGP, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris choisit des tuyaux en acier galvanisé pour ses conduits d’eau chaude, contrairement à l’avis des sociétés spécialisées en raison du risque d’érosion de ces derniers.
Malgré une série d’anomalies, le centre hospitalier ouvre tout de même ses portes aux patients en juillet.
Neuf ans après l’épidémie de légionellose qui a touché l’hôpital européen Georges Pompidou, l’AP-HP est poursuivie pour homicides involontaires.
Une instruction a été ouverte après la plainte de la famille d’une des victimes décédées de la légionellose.
La juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy responsable du dossier, a retenu hier les charges d’homicides involontaires, fautes caractérisées et mise en danger délibérée de la vie d’autrui à l’encontre de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
Source : Plurielles – Légionellose : AP-HP mise en examen