Légère hausse du prix du pétrole

Légère hausse du prix du pétrole
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Selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sur son site web, le prix du panier de référence du brut est passé de 66,28 dollars à 66,83 dollars le baril.

Pour rappel, le panier de référence de l’Opep, introduit en 2005, comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l’Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Pour sa part, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a Clôturé, vendredi, à 68,14 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, et ce, en baisse de 1,51 dollar par rapport à la clôture de jeudi. En ce qui concerne le baril de « light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars, il cédait sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), 1,03 dollar, à 64,77 dollars. Ainsi, et au moment où certains analystes estiment qu’il il y a toujours une hésitation du marché, tiraillé entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et le pétrole de schiste américain, d’autres en revanche, pensent que les prix du brut se sont repliés dans le sillage du dollar, qui profitait des bonnes données sur l’emploi, précisant au passage que la hausse du dollar, monnaie de référence du pétrole, pèse sur le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises. Par ailleurs, faut-il notamment rappeler l’engagement de l’Opep et ses partenaires dont la Russie, fin 2016, à limiter leur production. Un accord qui de fait a été respecté en 2017 et renouvelé en fin d’année jusqu’à fin 2018. Dans ce contexte, l’Organisation et ses partenaires ont atteint en décembre un niveau de conformité record « de 129%, avec leurs ajustements de production volontaires, le plus élevé depuis le début de la déclaration de coopération, après avoir enregistré d’excellentes performances au cours des derniers mois «. Selon le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep – non-Opep, lors de sa septième réunion, tenue le 21 janvier à Mascate (Sultanat d’Oman), « Les niveaux de conformité ont augmenté sur une base mensuelle, passant de 87% en janvier 2017 au niveau actuel exceptionnel. Une fois de plus, la volonté inébranlable des pays participants de rééquilibrer le marché a été amplement démontrée « Ce Comité qui regroupe l’Algérie, le koweit, le Venezuela, la Russie et Oman s’est déclaré « satisfait des résultats globaux « tout en exhortant «tous les pays participants à poursuivre et, dans la mesure du possible, à intensifier leurs efforts collectifs et individuels, dans l’intérêt de la stabilité du marché pétrolier «. Dans cette perspective, il a notamment affirmé qu’il « s’efforcera de maintenir ou de dépasser la conformité totale de tous les pays participants tout au long de l’année 2018». Selon le dernier rapport mensuel de l’Opep, il est fait état d’un rééquilibrage du marché mais revu à la hausse ses prévisions de l’offre américaine cette année. Pour ce qui est du rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette dernière estime que le marché mondial du pétrole se resserre «rapidement» en raison de la baisse de la production du Venezuela, prévoyant en 2018 son rééquilibrage au cas où les pays de l’Opep respectent leurs engagements. Cela étant, «La production de brut des Etats-Unis dépassera les 10 millions bp/j, supplantant l’Arabie saoudite et faisant jeu égal avec la Russie», a souligné l’AIE, faisant état par ailleurs de la hausse des productions du Canada et du Brésil qui augmenteront l’offre hors-Opep de 1,7 million bp/j en 2018. Enfin, faut-il souligner la baisse de l’offre pétrolière mondiale de 405.000 b/j par rapport au mois de novembre 2017, engendrée par l’affection du marché par la production en Mer du Nord.

Chérif Abdedaïm