La production industrielle du secteur public national a connu une légère hausse à 0,9% durant les neuf premiers mois de 2011 par rapport à la même période en 2010. Hors hydrocarbures la croissance est de 2,9%, confirmant ainsi la reprise du secteur, indique-t-on mercredi auprès de l’Office national des statistique (ONS). Cette reprise résulte de la forte croissance enregistrée par les industries agroalimentaires (IAA) avec 26,2%, le secteur de l’énergie (8,8%) et les industries diverses (6,9%), précise l’ONS.
La « forte » croissance enregistrée par les »IAA » est due aux augmentations substantielles de la production de certaines branches, notamment « le travail de grain » (56,8%), l’industrie du lait (34,1%) et la fabrications des produits alimentaires pour animaux (19,9%).
L’évolution positive du secteur a été tirée également par le secteur de l’énergie qui a connu une variation nettement supérieure (+11,9%) au 3ème trimestre 2011, situant la croissance pour les neuf premiers mois à 8,8%, soit un taux meilleur que celui réalisé à la même période en 2010 (+5,3%). En revanche, une baisse généralisée de la production industrielle a touché le reste des secteurs durant les neuf premiers mois de 2011, selon l’office.
Les secteurs les plus touchés par cette baisse sont les industries du textile (-14%), cuirs et chaussures (-12,3%), mines et carrières (-9,1%) et les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) (-6,4%).
D’autres secteurs ont connu également des baisses, mais de moindre importance, dont les industries du bois, liège et papier (4,3%), chimie (3,4%), les hydrocarbures (3,1%) et les matériaux de construction (2,8%).
Durant le 3ème trimestre 2011, la production industrielle a augmenté de 1,1%, après une baisse enregistrée au 2ème trimestre (-0,3%), contre une hausse de 1,8% durant les trois premiers mois de l’année. Le résultat positif enregistré durant les 3ème trimestre 2011 est tirée essentiellement par les bonnes performances des secteurs des »IAA » (+24%), les industries diverses (+11,4%) , l’énergie (+11,9%) et enfin celui des matériaux de construction avec 0,8%.
L’industrie nationale, dont les potentialités sont mal utilisées, continue à souffrir de problèmes liés à la gestion, à l’innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l’ouverture de l’économie, relève-t-on au ministère de l’industrie, en soulignant que »le gouvernement est conscient de cette situation et œuvre à l’améliorer ». Ces disfonctionnements que rencontre l’industrie nationale ont causé des chutes importantes de la part du secteur dans le PIB ces dernières années.
En effet, une analyse sur la stratégie industrielle, adoptée depuis plusieurs années a révélé « un manque d’opérationnalité des actions programmées », amenant le ministère à envisager un plan d’action concret de mise en œuvre afin d’améliorer les résultats.
Dans cette optique et afin d’insuffler une dynamique aux pôles industriels, le ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi a déclaré en novembre dernier à partir Sidi Bel-Abbès, qu’il sera procédé à la spécialisation d’un nombre de zones industrielles selon les spécificités et les caractéristiques économiques locales.
Selon lui, l’encouragement de la spécialisation s’inscrit dans une optique de modernisation et de développement des zones industrielles et de réalisation de 36 nouvelles zones industrielles qui seront concrétisées au titre de l’actuel plan quinquennal (2010-2014).
Cette spécialisation permet de « s’adapter au développement économique durable et d’ insuffler une dynamique aux pôles industriels spécialisés », a-t-il dit.
A cet effet, il a relevé que l’encouragement de la spécialisation de la nouvelle zone industrielle de Sidi-Bel-Abbès est adapté à la dynamique relevée dans la wilaya en matière de développement de l’industrie électronique, comme c’est le cas de Constantine qui nécessite une zone industrielle spécialisée dans l’industrie mécanique.
L’Etat a consacré plus de 1.100 milliards de DA pour la restructuration et la relance du secteur industriel public et 386 milliards de DA pour la mise à niveau d’environ 20.000 PME à l’horizon 2014