Le rythme d’inflation annuel a atteint 3,7% au mois de mai 2011, enregistrant une légère baisse par rapport au mois d’avril dernier (3,9%), a appris samedi l’APS auprès de l’ONS
L’indice des prix à la consommation a connu en mai une variation modérée de +0,7% qui reste de moindre ampleur par rapport à celle observée le même mois de l’année dernière (+1,4%), mais plus importante par rapport au mois d’avril qui s’est caractérisé par une hausse de (0,1%), précise l’Office national des statistiques (ONS).
Cette évolution mensuelle, identique à celle enregistrée en mars (0,7%) et légèrement en hausse par rapport aux taux enregistrés les premiers mois de l’année (0,5% en février et 0,1% en janvier et avril), traduit les fluctuations des prix des différentes catégories de produits. Les prix des biens alimentaires ont augmenté de 1,3% en mai 2011 et par rapport à avril, en raison d’un relèvement des prix des produits agricoles frais de presque 1,3%, traduisant un accroissement des prix d’un certain nombre de produits, notamment la pomme de terre (8,2%), le poisson frais (5,7%), le pain et les céréales (3,2%), les fruits (3,1%) et la viande de mouton 1,6%.
Hausse des produits alimentaires
En revanche, l’office relève une baisse de 2,1% pour les légumes et une stagnation des prix notamment du sucre et de la volaille. La hausse des prix des produits alimentaires industriels (1,4%) s’explique essentiellement par une « importante » augmentation des prix de la semoule (9,4%). Il est à rappeler qu’en mai dernier une pression avait été ressentie sur le marché du blé dur destiné à la fabrication de la semoule et des pâtes alimentaires à cause du détournement de grandes quantités vers la fabrication des pâtes dont la marge bénéficiaire est plus importante par rapport à la semoule. Cette situation avait incité les pouvoirs publics à augmenter le quota d’approvisionnement des minoteries en blé dur de 50 à 60% de leur capacité en vue de répondre à la « forte » demande exprimée durant cette période sur le marché, avait expliqué le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada.
A un degré moindre, les autres catégories ont également contribué à cette tendance, notamment les services qui varient de 0,5% en raison du relèvement des tarifs des soins et services médicaux (3,5%) et des dépenses de restauration (2,7%), précise l’organisme des statistiques. En mai 2011 et par rapport au même mois de l’année écoulée, la hausse des prix à la consommation est de 3,8%, avec une progression de 3,4% pour les produits alimentaires, dont 4% pour les produits agricoles frais et 2,8% pour les produits industriels. Les biens manufacturés ont augmenté de 4,7% en mai dernier par rapport au même mois de 2010, ainsi que les services avec une hausse de près de 3,5%, indique l’office.
Par ailleurs, l’évolution des prix à la consommation durant les cinq premiers mois 2011 se situe à 3,8%. Toutes les catégories de produits ont enregistré des hausses, soit 3,06% pour les biens alimentaires, dont 3,6% pour les produits agricoles frais et 2,6% pour les produits alimentaires industriels. Les biens manufacturés ont connu une hausse de plus de 5% durant les cinq premiers mois 2011 par rapport à la même période de référence de 2010, ainsi que les services avec 3,1%, précise l’organisme des statistiques.
En 2010, le taux d’inflation était de 3,9%, en deçà de celui de 2009 (5,7%) et légèrement supérieur à celui prévu par la loi de finances complémentaire 2011 soit 4%, contre 3,5% dans la loi de finances initiale. Le soutien des prix des produits alimentaires de base et l’aide de l’Etat pour l’acquisition de logements, renforcés dans le texte de LFC 2011, adopté le 15 juin en cours par l’APN, devraient absorber une partie de l’inflation, avait indiqué le ministre des Finances M. Karim Djoudi. « Nous savons que l’augmentation des salaires va engendrer une augmentation de la demande et influera donc sur l’inflation, mais nous espérons que le soutien des prix et les incitations pour l’acquisition de logements vont faire que l’inflation ne dépasse pas les 4% », avait-il déclaré à la presse à l’issue de l’adoption du projet.