Cinq-mille-quatre-cent-dix-huit (5.418) enfants ont été victimes de différentes formes de violences en Algérie durant l’année 2010, dont 2.072 filles, contre 5.565 victimes en 2009, selon des données fournies par les services de la Police judiciaire.
« Le nombre d’enfants victimes de différents formes de violences a connu un léger recule de -147 victimes par rapport à la même période de l’année 2009, soit un taux de 2,64 %, a indiqué à l’APS la commissaire principale de police judiciaire, Mme Kheira Messaoudène, chargée du bureau national de la protection de l’enfance et de la délinquance juvénile à la direction de la police judiciaire.
Sur le nombre global de victimes enregistré l’année dernière, 3.108 enfants ont été victimes de violences physiques (coups et blessures volontaires) et 1.573 victimes de violences sexuelles (-87 enfants).
Evoquant les causes sociologiques des violences sexuelles à l’égard des enfants, Mme Messaoudène, a cité la circonstance du temps et du lieu qui représentent des occasions propice pour les agresseurs, attribuant la responsabilité à certains parents qui ne protégent pas leurs enfants. Par ailleurs, 532 enfants ont été victimes de maltraitances et 177 autres ont été victimes de détournement pour abus sexuel commis.
Enfin, 20 mineurs ont été victimes d’homicide volontaire, alors que 8 ont été victimes de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort », a-t-elle ajouté.
S’agissant de l’âge de l’ensemble des enfants victimes de violences en 2010, Mme Messaoudène a indiqué que 1.937 enfants étaient âgés entre 16 et 18 ans, alors que 1.773 autres étaient âgés entre 13 et 16 ans, et 974 enfants victimes avaient moins de 10 ans, a-t-elle ajouté.
La commissaire principale a indiqué que 16 cas d’incestes sur les enfants ont été enregistrés en 2010.
Durant les quatre premiers mois (janvier-avril) de l’année 2011, elle révélé que la police judiciaire a enregistré 1.942 enfants victimes de violences dont 785 filles.
Le même bilan révèle que 1.060 enfants ont été victimes de violences physiques(coups et blessures volontaires), 565 victimes d’abus sexuels.
La même responsable a insisté sur le rôle du citoyen dans la dénonciation de la violence à l’égard des enfants, soulignant que l’acte de dénonciation contribuerait aux efforts de lutte contre ce phénomène.