L’éducation et la formation au centre des débats au symposium algéro-coréen

L’éducation et la formation au centre des débats au symposium algéro-coréen

Les participants au symposium « Algérie-Corée du Sud, société, développement et modernité » ont abordé, mardi, au deuxième et dernier jour de cette rencontre, les thèmes de l’éducation et la formation ainsi que l’élite féminine.

Le sociologue et professeur à l’Université Paris 8, Aîssa Kadri, a constaté, dans sa conférence intitulée : « Algérie-Corée : approches comparées sur les politiques de formation », qu’en matière d’éducation et de formation, l’Algérie et la Corée du Sud ont opté, après leurs indépendances, pour des politiques volontaristes de développement de la scolarisation, de l’éducation et de la formation. L’Etat avait autorité sur ces secteurs.

Selon l’intervenant, l’Algérie est entrée dans des processus de massification, de démocratisation et de développement des institutions, qui ont selon lui, débouché sur « des formes orientées uniquement vers la société algérienne », alors que la Corée du Sud avait opté pour un modèle ultralibéral et mis en place un système fortement sélectif, ouvert à l’étranger et aux diasporas, mieux articulé au système socio-économique et appuyé sur un secteur privé dynamique.

Aïssa Kadri a également fais savoir que « l’Algérie figure parmi les pays disposant le moins d’écoles privées et que les 92 établissements de l’enseignement supérieur existants sont publics ».

Pour le conférencier, ces établissements fournissent des formations et délivrent des diplômes dans des filières purement traditionnelles pas très demandées par le monde économique.

En Corée du Sud, plus de 90% des écoles sont privées tout comme les 300 universités et établissements de l’enseignement supérieur, au nombre de 300 sont privés, « c’est dire que les pouvoirs publics sud coréens ont grandement investi, en impliquant le secteur au privé dans cette démarche, tout en gardant la tâche de garantir la meilleure qualité de programmes ».

« Avec le système éducatif et de formation finlandais, le système coréen est un vrai modèle de réussite dans le monde « , a relevé le sociologue algérien.

Dans sa communication sur « la modernisation et l’évolution de la formation de statut des ingénieurs en Algérie », Mustapha Haddab, a souligné la volonté du pays de se doter de cadres et d’ingénieurs indispensables à son développement, son industrialisation et à sa modernisation.

Cette formation d’ingénieurs, a-t-il indiqué en substance, a connue un engouement dans les années 70 avant d’être rattrapée par la réalité du marché qui ne suivait pas l’ambition de scientifisation du secteur éducatif et de formation.

Cette rencontre de deux jours a connu la présentation d’une quarantaine de communications sur plusieurs domaines d’intérêt commun principalement l’économie, la culture, l’histoire, la femme et autres.

Cette manifestation scientifique est initiée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), en partenariat avec le Centre de recherche en économie appliquées pour le développement (CREAD) et l’Ecole nationale supérieure de management (ENSM) et en collaboration avec l’Association coréenne des études maghrébines, l’Institut des études euro-africaines (Université Hanyang), le Centre des études francophones (Université Sungkyunkwan) et l’Institut des sciences humaines d’Ewha (Université féminine d’Ewha).