On l’adore ou on le déteste. Mais José Mourinho est un entraîneur qui ne laisse personne indifférent. Mercredi soir à Barcelone, sa légende s’est enrichie d’un nouvel exploit. Mais un jour, le Portugais prendra une claque.
Il est le « Special One ». Assurément l’un des plus grands entraîneurs de ces dernières années. Peut-être même le meilleur au monde actuellement. Sa deuxième qualification pour une finale de Ligue des Champions (sans oublier la finale de l’UEFA en 2003) et son riche palmarès imposent le respect.
Mais José Mourinho est également ce personnage atypique avec sa part d’ombre. Cette arrogance naturelle qui agace. Cet art de la provocation qui énerve. Et mercredi soir à Barcelone, le Portugais n’a évidemment pas failli à sa réputation.
Intenable dans sa zone technique, il n’en a fait qu’à sa tête sur le bord du terrain. N’hésitant pas à aller donner ses consignes près du poteau de corner.

Ou à se rapprocher de Guardiola pour écouter une conversation entre le coach espagnol et Zlatan Ibrahimovic. Que dire également de ce sprint effréné sur la pelouse au coup de sifflet final ? Quand on est le « Special One », on ne prend visiblement pas la peine de saluer son homologue.
Non, on file haranguer une tribune et on s’étonne presque de l’intervention d’un Victor Valdes pas loin de perdre son sang-froid. Et si la mise en route de l’arrosage du Camp Nou, geste le moins fair-play de la soirée, n’était finalement qu’une démarche à but médical pour aider le Portugais à descendre en température ?
Depuis quelques heures, la légende de José Mourinho s’est pourtant enrichie d’un nouvel exploit. La qualification pour la finale face au grand Barça, c’est la sienne. Et la presse européenne salue unanimement son génie. Lui qui n’a fait qu’une bouchée de Pep Guardiola lors de cette double confrontation.
Lui qui a reconverti Samuel Eto’o et Diego Milito en arrières latéraux au Camp Nou. Le spectacle ? Le panache ? Pour d’autres après tout. L’Inter a terrassé le champion d’Europe sans avoir eu le ballon pendant 180 minutes.
Avé Catenaccio, ceux qui vont défendre pour toi te saluent. Mais un jour, José Mourinho pendra une claque. Au sens propre plus qu’au figuré. Et plus que jamais ce jour-là, il sera le « Special One »…