« Lecture de l’espace oasien », nouvel ouvrage du sociologue Nadir Marouf

« Lecture de l’espace oasien », nouvel ouvrage du sociologue Nadir Marouf

Un nouvel ouvrage intitulé « Lecture de l’espace oasien » vient d’être édité sous la plume du sociologue algérien Nadir Marouf, a-t-on appris mercredi à Oran en marge d’une conférence animée par l’auteur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC).

Le livre, qui actualise le contenu d’une précédente publication thématique, sera disponible dans les librairies avant la fin du mois en cours aux éditions Barzakh, a indiqué M. Marouf, précisant qu’une séance de présentation est prévue le 27 février à Alger.

Professeur émérite en anthropologie du droit à l’université de Picardie-Jules Verne (France) et chercheur associé au CRASC, M. Marouf a à son actif une riche bibliographie dédiée notamment à l’identité-communauté, au fait colonial au Maghreb, au travail, et aux oasis algériennes.

Parmi ses plus récents ouvrages, il compte une publication en 2011 consacrée aux « Fondements anthropologiques de la norme maghrébine », publiée par les éditions Casbah dans le cadre de la manifestation internationale « Tlemcen capitale culturelle islamique 2011 ».

L’histoire sociale du Maghreb de la seconde moitié du 20ème siècle figure parmi les centres d’intérêt majeurs de ce chercheur qui a également annoncé la prochaine parution, aux éditions du CRASC, d’un livre intitulé « Paroles d’un préfacier et autres variations », regroupant l’ensemble de ses préfaces et hommages.

Sa conférence au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d’Oran a mis en évidence la nécessité de promouvoir le patrimoine culturel touareg dont la diversité et la richesse vont, a-t-il souligné, bien au-delà de « la vision limitée aux gravures rupestres, aux chameaux et à la musique ».

Un documentaire mettant l’accent sur les efforts de l’association algérienne « Sauver l’Imzad » a été projeté au cours de cette rencontre, permettant à l’assistance de s’imprégner de la mission de ce groupe bénévole mobilisé pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel du Hoggar.

Cette association, présidée par Farida Sellal, agit également pour « la préservation de l’authenticité de l’imzad en tant qu’expression culturelle et identitaire », œuvrant dans ce sens à « encourager le développement durable, au plan culturel, social et économique, au profit des populations targuies ».

Le sociologue Nadir Marouf a conclu en recommandant, à l’attention des jeunes chercheurs, de consacrer davantage d’intérêt au travail de terrain pour mieux refléter les traditions, cultures et attentes de cette vaste région du pays.

L’auteur, né en 1940 à Tlemcen, se consacra à l’enseignement en anthropologie appliquée d’abord à l’université d’Oran puis dans des universités étrangères telle la prestigieuse Harvard (USA). Dans son parcours, il a notamment connu l’anticolonialiste Jacques Berque (1910-1995) dont il fut le disciple pour l’avoir côtoyé trente années durant.