C’est parti pour le prix Assia Djebar du roman (2015) qui doit être décerné à l’occasion du Salon International du livre prévu du 27 octobre au 7 novembre 2015.
Le jury de 11 membres, présidé par l’écrivain Merzak Bagtache a été installé lundi à Alger par le ministre de la culture Outre l’écrivain Merzak Bagtache, des critiques, des traducteurs, des universitaires et des auteurs dont Nacer Khoudja, Hassan Bourayou, Hakima Sebaihi et Mohamed Sari composent le jury. Le prix Assia Djebar est financé par deux éditeurs publics, l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) et l’Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG) dont les DG, Djamel Kaaouane et Hamidou Messaoudi étaient présents à l’occasion de l’installation. Il est à noter que le nombre des membres du jury était fixé à sept dans le statut initial publié sur le site du prix Assia Djebar
. Il en est de même pour la dotation qui était fixée initialement à 500.000 dinars et qui est passée à 1 million de DA (1.000.000 DA) pour chacune des trois langues (l’arabe, le tamazight et le français.) Pour le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi le prix Assia Djebar est une opportunité pour « »promouvoir la production littéraire, inciter les éditeurs à mettre sur le marché des œuvres de qualité et créer une dynamique sur le marché du livre ». L’écrivain Merzak Bagtache qui a fait état de plus d’une cinquantaine de textes écrits dans les trois langues a relevé qu’il sera difficile de « choisir trois noms qui soient à la hauteur du talent de Assia Djebar ». Le prix Assia Djebar, selon son statut, » récompense une œuvre de fiction en prose (roman, nouvelles, récit), qui se distingue par son originalité ou par son style. » « L’esprit Assia Djebar », lit-on, dans les statuts, « c’est la quête de l’identité, l’authenticité du terroir, la pluralité linguistique du Maghreb et ses richesses, les voix féminines, le travail sur la mémoire et le patrimoine, les méfaits de la colonisation, le respect des valeurs humaines et l’ouverture sur l’universalité, la beauté de l’écriture. » Assia Djebar est décédée le vendredi 06 février, à l’âge de 78 ans à la suite d’une longue maladie. Née le 30 juin 1936 à Cherchell dans la wilaya de Tipaza, Assia Djebar, de son vrai nom Fatma-Zohra Imalayène, est une brillante historienne, écrivaine et membre de l’Académie française, l’auteure de « La Soif », « Les Impatients », « Le Blanc de l’Algérie », « Loin de Médine » et de plusieurs autres romans, nouvelles, poésies et essai