L’écotourisme, un vecteur de dynamisation du secteur

L’écotourisme, un vecteur de dynamisation du secteur

Le ministre du tourisme et de l’artisanat, Mohamed Benmeradi, a déclaré samedi à Béjaïa que l’éco-tourisme et le tourisme de montagne « sont au cœur, désormais, de la nouvelle stratégie visant la dynamisation du secteur », relevant que le pays en la matière « accuse un énorme retard ».

« Nous accusons un énorme retard. Nous travaillons pour le rattraper », a-t-il affirmé, indiquant que le pays possède de fortes potentialités qu’il y a lieu d’exploiter et de mettre en valeur.



L’exemple le plus éloquent à ce titre étant Béjaïa, a-t-il dit, notamment la région de Toudja, qui, en plus de ses dotations naturelles, dispose d’un patrimoine archéologique, social et culturel dont la conjonction est à même d’en faire une destination touristique de choix.

L’idée à l’évidence est de varier l’offre touristique mais aussi, de contribuer, dans un même élan, autant à la protection de l’environnement que la revitalisation de l’arrière-pays.

En fait pour Toudja, le projet qui suscite l’assentiment général, consiste à remettre au goût du jour, « la route de l’eau », existante pendant l’époque Romaine, l’an 145 de l’ère chrétienne, et qui a été utilisé pour acheminer grâce à un monumental aqueduc, des viaducs et des équipements hors normes, de l’eau de Toudja jusqu’à Béjaïa sur une distance de 55 km.

La prouesse technique utilisée, constitue encore une curiosité de haute teneur, autant d’ailleurs, que toutes les structures inventées pour ce faire. Leur exploitation est de nature à offrir un produit extrêmement original, pour peu que les infrastructures d’accueil suivent.

Il est question, en effet, d’injecter sur le parcours, redessiné en forme de boucle de quelque 70 km, des éco gîtes, des espèces de relais verts, et l’aménagement de quelques espaces de repos et de détente. Un investissement pas trop lourd mais susceptible d’attirer des milliers de visiteurs, appelés à se familiariser avec la domestication ancestrale de la ressource hydrique, les savoir-faire locaux et les monuments qui lui sont dédiés dont le musée de l’eau s’y trouvant, la source principale de l’eau jaillissant au milieu de la montagne (Elainceur), quelques petites cascades, une retenue collinaire, et une foule d’équipements d’accompagnement dont les tunnels à eau, les moulins à eau et les citernes d’époque.

Le ministre, qui a pris connaissance du projet sur place, a exhorté le mouvement associatif inspirateur à le concrétiser en les assurant de l’appui total du ministère, visiblement gagné à l’idée de faire du thème de l’eau, un thème d’accroche touristique.

« Le tourisme, ce n’est pas seulement la bande balnéaire, mais c’est aussi tout l’arrière-pays et ses montagnes qui recèlent un énorme potentiel », a affirmé M. Benmeradi en guise d’encouragement, affirmant que ce projet qui peut faire des émules, intervient en droite ligne de l’esprit recherché pour le développement du tourisme.

A cet égard, le ministre a indiqué qu’un projet de même nature visant le développement des zones rurales, est entrevu en association avec le ministère de l’Agriculture et du développement rural, pour le développement de l’éco-tourisme, avec comme articulation majeure l’encouragement à la création de fermes équestres, par le biais des programmes de développement rural intégrés.

Là aussi, l’exemple vient de Béjaïa où un haras local, bien que réduit, donne le ton en développant des randonnées et des sorties éducatives, toutes articulées autour du cheval.

Profitant de cette visite à Béjaïa, le ministre en a profité pour inaugurer un nouvel hôtel de haut standing, construit au centre-ville, et passer en revue des structures en rapport avec l’artisanat. L’occasion a été également saisie pour examiner, avec les autorités locales, les modalités de mise en œuvre de quelques zones d’extension touristiques, notamment celles d’Aokas et Souk-el-Tenine.