Malgré des rentrées en devises record depuis plusieurs années, l’économie algérienne reste scotchée aux starting-blocks. Depuis 5 ans, le taux de croissance réel calculé par le FMI a rarement dépassé les 3 %. Les autorités algériennes quant à elles avancent des taux croissance oscillant entre 4,5 et 5 %.
D’après les experts internationaux, l’économie algérienne manque encore de réformes de fond qui pourraient restructurer tout le tissu économique du pays. «Hors hydrocarbure, le pays est paralysé. C’est l’Etat qui prend totalement en charge et la société et l’économie. Cela ne peut pas durer, notamment si les prix du pétrole venaient à chuter », prévient un ancien du bureau du FMI dans une capitale maghrébine.
D’après un ancien ministre algérien, le problème de l’Algérie c’est qu’elle a adopté un mode de gouvernance qui privilégie l’efficacité sécuritaire au dépend de l’efficience économique. « Tant que le matelas en devises est suffisant, le pays donne l’impression de marcher, mais à la première baisse des prix des hydrocarbures, tout explose », met en garde un diplomate français en poste à Alger.